[What the buzz ?!] Mais qui es-tu, Donald Trump ?

[What the buzz ?!] Mais qui es-tu, Donald Trump ?
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Moqué de ce côté-ci de l’Atlantique, mais adulé par de nombreux Américains, il rêve de succéder à Barack Obama à la présidence américaine. Portrait.

Son nom est cité dans les médias du monde entier, du moins ceux qui sont tournés vers la course à la Maison-Blanche. Pour tenter de comprendre les enjeux de la course présidentielle américaine qui se joue dans les rangs des Républicains, nous vous proposons un focus sur un homme qui interpelle.

Homme de télévision

Donald a entretenu sa fortune en reprenant l’entreprise immobilière de la famille Trump. Un zeste mégalo, il est célèbre pour avoir bâti son empire et sa notoriété sur des bâtiments prestigieux qui portent souvent son nom. L’homme détient, selon le magazine Forbes, une fortune de 4,1 milliards de dollars.

Mais le New-Yorkais n’est pas qu’un magnat de l’immobilier. Depuis 2004, il est aussi le présentateur de l’émission de téléréalité de la chaîne NBC, «The Apprentice». Le concept : une célébrité du monde des affaires fait passer plusieurs entretiens d’embauche, organisés autour d’épreuves définies. Il doit éliminer les candidats un par un pour enfin proposer au survivant un poste très bien rémunéré au sein de son entreprise. Du Trump tout craché.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La dernière lubie de l’Américain survient le 16 juin 2015, quand il annonce sa candidature aux primaires présidentielles de 2016, pour le parti Républicain. Mis rapidement en lumière par une couverture médiatique importante, Donald Trump s’est fait remarquer comme un candidat atypique et incontournable.

L’homme caracole très vite au sommet des sondages grâce, notamment, à son langage populiste et résolument anti-immigration. Un discours qui peut séduire certains Américains, mais qui choque terriblement en Europe.

Trump crée le trouble au sein de son propre parti. L’homme est un faiseur de voix. Une arme utile face à Hillary Clinton qui semblait toute désignée pour représenter les Démocrates. Mais Donald est aussi borderline, voire débordant, avec ses déclarations chocs.

La dernière en date : fermer les frontières US à tous les musulmans… Oui, mais : quid des Américains convertis à l’Islam, monsieur Trump ? Le discours anti-migratoire est l’un des chevaux de bataille de Trump, sans toujours en préciser les limites.

L’homme défend aussi d’autres sujets très «touchy». Entre autres, Trump déclare qu’il est favorable au rétablissement de la simulation de noyade, une méthode d’interrogatoire considérée comme de la torture. Le «waterboarding» consiste à verser de l’eau sur un tissu qui bouche le nez et la bouche d’un prisonnier.


Donald Trump favorable à la torture par… par lefigaro

Mais le domaine où «D le maudit» se défend le mieux est sans conteste sa misogynie. En août dernier, le milliardaire est interrogé par Megyn Kelly, présentatrice vedette de Fox News, au sujet de ses divers propos sexistes. La journaliste lui avait rappelé – avec justesse – sa propension à insulter les femmes qu’il n’apprécie pas, allant jusqu’à les traiter de «grosses truies, de chiennes, de bonnes à rien et d’animaux dégoûtants».

Trump s’est défendu, avec la retenue qu’on lui connaît, arguant qu’il n’a «pas beaucoup de respect» pour la journaliste en question. Et en rajoute une couche en faisant allusion aux menstruations de son interlocutrice : «On pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son… où que ce soit», a-t-il lancé.


Etats-Unis : quand Donald Trump tient des… par ITELE

Mais ce n’est pas tout. En avril 2015, le magnat addict au réseau social de l’oiseau bleu, avait partagé le tweet d’un internaute qui posait cette question : «Si Hillary Clinton ne peut pas satisfaire son mari, qu’est-ce qui lui fait croire qu’elle peut satisfaire l’Amérique ?».

Donald Troll

Dans l’émission «Studio 10», Harrison Ford réagissait à de récents propos du milliardaire déclarant qu’«Air Force One» était son film préféré de l’acteur.

«J’adore Harrison Ford. Il s’est battu pour l’Amérique », avait déclaré Trump. Évidemment, la réponse de l’acteur n’a pas trainé.

En Europe, c’est Yann Barthès et son «Petit journal» qui se paient la «moumoute» du magnat. Chaque fois qu’il leur est donné l’occasion, les journalistes de Canal+ proposent le meilleur du pire. Grâce à Martin Weill, le Tintin du «Petit journal», l’émission a proposé un résumé du meeting de Trump…. Un truculent concentré de tous ses travers.

Si la course à la présidence américaine est loin d’être finie et regorge encore de frasques à venir, nul doute que Donald Trump fera encore parler de lui d’une façon ou d’une autre.

Michael Scholze

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici