Le chanteur français était la tête d’affiche du deuxième jour du festival. Et sa prestation n’a laissé personne indifférent.
C’est aux alentours de 21h45, avec un quart d’heure avance sur le programme, que Renaud est monté sur la scène Pierre Rapsat ce vendredi 21 juillet.
Après sa longue traversée du désert aux relents d’anis, il effectuait son grand retour en terres spadoises, dans le cadre de sa triomphale tournée du Phénix. Le public était venu nombreux, même si les organisateurs avouent être «déçus» de ne pas faire sold-out ce soir.
Des «Aventures de Gérard Lambert» aux «Mots», en passant par les incontournables «Mistral gagnant» et «Morgane de toi», Renaud a interprété un bel éventail de son magnifique répertoire, faisant la part belle à ses «vieilles» chansons comme il les surnomme.
Le problème, c’est que l’alcool a laissé des traces indélébiles sur le physique de l’artiste. Bouffi, le regard perdu au loin, il a effectué son show comme un robot. Là où l’une des forces de Renaud était autrefois de faire de ses concerts un dialogue avec ses fans, il était cette fois «en pilote automatique».
Et même si la voix n’a jamais été son fort depuis ses débuts, sa diction a clairement pâti des apéritifs prolongés.
Disons-le clairement : c’est un sentiment de tristesse qui nous a envahi pendant les 80 minutes du spectacle. Comment ne pas éprouver de la pitié de voir l’un des plus grands interprètes de l’histoire de la chanson française amoindri à ce point ?
Heureusement, comme toujours, ses vrais fans lui pardonneront. Comme nous, évidemment !
Julien Vandevenne
Copyright photo : Patricia Galand
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