«Tout s’explique» s’enflamme

Chaque année, 350 millions d’hectares partent en fumée dans le monde, soit six fois la France ! © Isopix

Chaque lieu où survient un départ de flammes est dangereux. Comment ceux qui doivent s’en approcher de près, au péril de leur vie, les gèrent-ils ? Jeudi soir sur RTL-TVI, Maria Del Rio plonge dans le brasier !

Ci-dessous, quatre anecdotes sur le feu ; d’un pyromane affirmé, aux secrets de fabrication d’un film utilisant le feu comme un acteur à part entière.De quoi vous asphyxier la gorge !

Experts en action

Après un incendie mystérieux, des experts déterminent s’il s’agit d’un accident ou d’un acte délibéré. Pour pareille mission, il faut avoir des connaissances sur la chimie et la dynamique du feu afin de déterminer «la zone d’origine». Lorsqu’elle est découverte, les scientifiques doivent trouver les éléments qui auraient pu servir de «point d’allumage» : bouteille incurvée au soleil et servant de loupe, feu de camp mal éteint, cigare ou cigarette, pétards, munitions de chasse, etc. Ils vont ensuite tester chacun d’eux en tenant compte des éléments possiblement inflammables environnants : papiers, feuilles mortes, aiguilles de pin ou herbes séchées. Des tests les mèneront ainsi à conclure l’enquête.

Un film sur le dévouement

En 2018 est sorti le film «Sauver ou périr», dans lequel Pierre Niney incarne un soldat du feu. Préparer et jouer ce rôle l’a marqué. L’acteur s’en est confié à Télépro : «J’ai été touché par le côté héroïque et dévoué du métier. Les risques sont omniprésents. J’ai été quatre mois en immersion avec les pompiers de Paris, dans leurs entraînements et interventions qui exigent une discipline aigue !» À leurs côtés, Pierre Niney a vu de graves accidentés : «Le dévouement des pompiers est impressionnant, ainsi que les blessures des gens dont ils prennent soin. Être confronté à la détresse remue les tripes, donne vite une grande maturité et amène à tout relativiser. On apprend beaucoup sur la nature humaine !»

Pyromane repenti

En Australie, où les incendies sont fréquents, le Sidney Morning Herald a confessé Ben (nom d’emprunt), ex-pyromane et… ex-bénévole pour les services de pompiers. Condamné à vingt-cinq ans de prison, il a dit ressentir des poussées d’adrénaline en boutant le feu, puis en participant à son extinction. Selon la psychologue Rebekah Doley, un pyromane est «un individu généralement jeune, issu de familles dysfonctionnelles, de foyers d’accueil ou de lieux de détention pour mineurs, est célibataire, a de mauvaises relations interpersonnelles ou souffre d’insuffisance sociale. (…) Il commence souvent dans l’enfance, voilà pourquoi parents, tuteurs ou profs doivent être attentifs si un petit aime les allumettes, les bougies ou faire de petits feux à l’extérieur. Une thérapie peut le guérir de cette fascination malsaine».

Les risques des cascadeurs

Pour tourner des scènes en flammes, un cascadeur porte plusieurs couches d’habits en matériaux ignifuges (comme l’amiante), des gants et une cagoule équipée d’un mini réservoir d’oxygène. Puis, on l’enduit d’un gel inflammable. Tout est chronométré à l’avance. Extincteurs et ambulanciers ne sont jamais loin. Rowley Irlam, coordinateur de cascades qui a établi un record avec le plus grand nombre de personnes (20) en feu dans le 4e épisode de la saison 7 de «Games of Thrones», précise : «On essaie d’anticiper tout ce qui pourrait mal tourner. L’acteur ne doit pas rester plus de 15 secondes en feu. Outre le risque de brûlure et de désorientation, il ne faut inhaler aucune flamme et retenir son souffle !»

Une interview de Maria del Rio et de Luc Gilson, à l’occasion des 20 ans de «Tout s’explique», est à lire dans le Télépro du 13 août 2020.

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