« Des vivants » (HBO Max) : l’après 13 novembre 2015 

Une minisérie hommage à ne pas manquer © HBO Max
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, une minisérie bouleversante retrace le parcours de sept rescapés du Bataclan. Entre reconstruction, solidarité et mémoire, « Des vivants » explore avec justesse les traces laissées par la nuit la plus sombre de leur vie. 

Après la nuit traumatisante du 13 novembre 2015, les rescapés du Bataclan tentent chacun de reprendre le cours de leur vie. Marie retourne travailler comme si de rien n’était, Stéphane range dans une valise les vêtements qu’il portait ce soir-là, Sébastien assiste à un mariage. Arnaud, Grégory, Caroline et David avancent eux aussi, avec en eux les images d’une violence extrême. 

Tous ont entendu des personnes mourir, ont croisé le regard des assaillants, ont été confrontés à l’indicible. Impossible pourtant de garder ces souvenirs pour eux seuls. Très vite, le besoin de se retrouver s’impose. 

« Des vivants », sortie sur HBO Max (et diffusée sur France 2 en novembre) à l’occasion des dix ans des attentats, retrace le parcours de ces sept survivants, retenus en otage pendant deux heures et demie. La minisérie suit leur reconstruction au fil des jours, des semaines, des années. Au café, lors de rencontres improvisées ou organisées, ils échangent sur leur état psychologique et physique. Les liens se resserrent, la parole se libère : comment se reconstruire après un tel traumatisme ? 

La série mêle chaos, silences, regards et moments de pure émotion, sans jamais tomber dans le pathos ou la violence gratuite. Elle aborde aussi bien les séquelles physiques que les blessures invisibles, ainsi que l’impact sur les proches, souvent partagés entre inquiétude et incompréhension. Son écriture, nourrie des témoignages des « potages » (mot-valise né du groupe de rescapés mêlant « potes » et « otages ») confère à l’ensemble une authenticité rare. Les images d’archives rappellent que ces histoires sont vraies, profondément humaines. 

Portée par une interprétation remarquable, « Des vivants » s’impose comme une œuvre-hommage d’une grande sensibilité, essentielle pour comprendre et se souvenir. La bande-annonce : 

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