Après «Beauty in Black», «Rupture fatale» ou encore «Messagères de guerre», Tyler Perry signe une nouvelle production poignante pour Netflix. Avec «À bout», il braque les projecteurs sur une figure trop souvent oubliée : celle de la mère célibataire livrée à elle-même. Taraji P. Henson y livre une performance bouleversante dans ce drame social sans fard.
Pitch : Janiyah, mère célibataire, jongle entre plusieurs petits boulots pour subvenir aux besoins de sa fille gravement malade. Chaque jour est une course contre la montre, entre trajets à l’hôpital, problèmes d’argent et menaces d’expulsion. Jusqu’au jour où tout bascule, la forçant à faire des choix qu’elle n’aurait jamais envisagés.
Seule face au monde
Sans chercher l’effet lacrymal facile, «À bout» met en lumière la précarité extrême et l’isolement émotionnel auxquels sont confrontées de nombreuses femmes. Tyler Perry signe un récit dur, souvent cru, qui n’épargne ni son héroïne, ni le spectateur.
La mise en scène, épurée, colle au plus près de son personnage, captant les silences, les regards et les gestes du quotidien. Taraji P. Henson, impeccable de justesse, porte le film à bout de bras. L’actrice insuffle une humanité rare à ce rôle de mère courage, broyée par un système indifférent.
Sans être exempt de quelques facilités scénaristiques, «À bout» parvient à maintenir une tension émotionnelle constante. On sort du film secoué, et peut-être un peu plus conscient des luttes silencieuses menées dans l’ombre.
Tourné en seulement six jours — un exploit logistique qui force le respect — «À bout» s’impose comme un drame social percutant, sincère et nécessaire. Un miroir tendu à une réalité que l’on préfère souvent ignorer…
Le film est à (re)voir sur Netflix. La bande-annonce :
