Le retour d’«Astérix», des miniséries poignantes, le retour d’une série à succès, des nouveautés étonnantes… les plateformes de streaming nous ont gatés. Quels sont nos coups de cœur du mois ? Focus.
Netflix
Astérix & Obélix : Le Combat des Chefs (série animation)
Pitch : Quand Panoramix perd la mémoire et oublie la recette de la potion magique, c’est la panique chez les Gaulois ! Les Romains, flairant l’aubaine, lancent un défi : un combat décisif. En cas de défaite, le village tombera enfin sous leur joug… sans potion, la partie s’annonce serrée !
Notre avis : 20 ans après «Mission Cléopâtre», Alain Chabat signe une nouvelle œuvre «Astérix» et adapte la bande dessinée «Le Combat des chefs» (1966) en minisérie d’animation audacieuse. L’humour y côtoie des thématiques sérieuses et contemporaines comme le climat et l’anxiété sociale. Une œuvre aussi drôle que pertinente, où Alain Chabat réussit à moderniser l’univers sans trahir son esprit d’origine.
Late Night with the Devil (film)
Pitch : Face au faible audimat de son «late show», le présentateur Jack Delroy monte une émission spéciale Halloween, où sont invités médium, exorciste… Mais l’émission diffusée en direct prend une tournure de plus en plus inquiétante.
Notre avis : Imitant parfaitement les émissions américaines des années 1970 pour mieux les détourner à des fins horrifiques, «Late Night with the Devil» nous offre un spectacle d’épouvante original. Le film, qui ne quitte jamais le cadre d’un plateau télé, nous donne la troublante sensation d’avoir découvert la vidéo maléfique d’une émission qui n’aurait jamais dû voir le jour.
Disney+
The Stolen Girl (minisérie)
Pitch : Quand Lucia, fillette de 9 ans, demande de passer la nuit chez une camarade de classe, sa mère, Elisa, est loin de se douter qu’elle va disparaître.
Notre avis : Adaptée du best-seller «Playdate», d’Alex Dahl, cette série à suspense relate le kidnapping d’un enfant. Peu originale, l’intrigue parvient à captiver grâce à un choix narratif intéressant : l’adoption de plusieurs points de vue. Cette multiplicité permet de mieux saisir la détresse des protagonistes et d’insuffler une émotion authentique au récit.
Dying for Sex (série)
Pitch : Molly, une femme atteinte d’un cancer du sein, décide de quitter son mari après quinze ans de mariage et d’explorer sa sexualité. Avec sa meilleure amie, Nikki, elle se lance dans une grande aventure à la découverte d’elle-même.
Notre avis : À la fois morbide, sensuelle et émouvante, «Dying for Sex» s’impose comme l’une des plus belles réussites de cette année. Par sa franchise et son désir de briser les tabous, la minisérie parvient à séduire. Son excellent casting y est pour beaucoup : il y a bien sûr Michelle Williams, d’un naturel confondant, mais aussi Jenny Slate, parfaite en meilleure amie encourageante.
Good American Family (minisérie)
Pitch : Les Barnett sont comblés lorsqu’ils adoptent Natalia, une fillette ukrainienne de 7 ans atteinte d’une forme rare de nanisme. Ils l’accueillent comme leur propre fille, l’élevant aux côtés de leurs trois enfants biologiques. Mais peu à peu, une terrible vérité commence à se dessiner : Natalia n’est peut-être pas celle qu’elle prétend être.
Notre avis : Ellen Pompeo délaisse sa blouse blanche de «Grey’s Anatomy» pour incarner une mère de famille au cœur d’un thriller psychologique glaçant, inspiré d’une histoire vraie. L’atmosphère est pesante, troublante, parfois dérangeante. La série soulève des questions profondes sur l’humain, la société et les liens familiaux. Imogen Faith Reid, bouleversante dans le rôle de Natalia, livre une performance d’une justesse rare.
HBO Max
The Last of Us (série)
Pitch : Cinq ans après leur arrivée à Jackson, Joel (Pedro Pascal) et Ellie (Bella Ramsey) sont rattrapés par leur passé et sont confrontés à une situation difficile. Un événement tragique bouleverse leur monde, déjà imprévisible et dangereux.
Notre avis : Après une première saison à succès, «The Last of Us» revient en force. La série, adaptée de la franchise de jeux vidéo, continue de mêler suspense haletant, tension dramatique et scènes poignantes sur fond d’apocalypse. La réalisation reste soignée, avec des effets spéciaux au service de l’ambiance oppressante. Une réussite qui laisse espérer une saison 3 tout aussi marquante. Bonne nouvelle : elle est déjà en préparation !
Lazarus (animé)
Pitch : En 2052, une drogue miracle fait fureur aux quatre coins de la planète. Mais lorsque le scientifique qui l’a conçue révèle au monde que son invention est en réalité mortelle, une course contre la montre s’engage pour trouver le remède.
Notre avis : L’équipe d’une des plus célèbres séries d’animation japonaise, « Cowboy-Bebop », fait son grand retour avec « Lazarus ». L’animé vaut le détour pour ses superbes images, qui nous propulsent dans un futur utopique, mais aussi pour sa bande-son, composée par de grands noms du jazz et de la musique électro.
Apple TV+
Government Cheese (série)
Pitch : Ancien détenu de prison cherchant à regagner sa place parmi les siens, Hampton Chambers a des rêves plein la tête pour assurer l’avenir de sa famille. Mais son passé derrière les barreaux vient le rattraper.
Notre avis : Comédie gentiment absurde, «Government Cheese» nous plonge avec une belle dose de fantaisie dans l’Amérique des années 1960. Tout ne fonctionne pas, mais David Oyelowo est fort amusant dans le rôle principal.
Vrais voisins, faux amis (série)
Pitch : Récemment divorcé, Andrew voit sa vie aller de mal en pis lorsqu’il est viré de son travail fort lucratif. Désespéré, il décide de cambrioler les maisons de ses riches voisins.
Notre avis : Jon Hamm, l’acteur révélé par «Mad Men», fait son grand retour dans le rôle principal de cette comédie grinçante. Si la manière avec laquelle la série égratigne ses personnages est assez savoureuse, son histoire s’éparpille un peu trop pour convaincre complètement.
Critiques écrites par Aurélie Bronckaers et Adrien Corbeel.