Adrien Devyver : «L’entraide et la solidarité font partie de mon éducation»

Adrien Devyver : «L’entraide et la solidarité font partie de mon éducation»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’animateur de La Deux fait son entrée dans le Cube. Il se livre juste avant ses 144 heures d’enfermement pour l’opération Viva For Life !

C’est un jeune papa qui participe à la récolte de fonds de la RTBF en faveur de l’enfance défavorisée. Adrien Devyver relève le défi de ne rien manger de solide pendant 6 jours pour la bonne cause.

Vous avez accepté le défi, pourtant vous connaissiez très bien l’opération ?

Plutôt oui, j’ai présenté la quotidienne pendant 4 saisons. C’est un challenge incroyable ! Depuis le début de l’opération je suis dedans, et je trouvais ce challenge à la fois très particulier et à la fois motivant. C’est fédérateur d’appeler les gens à faire un don. Il y a une stimulation non-stop pendant 144 heures, et une énergie directe à donner. Ça correspond à mon tempérament et mon caractère.

Vous étiez demandeur ?

J’avais déjà glissé à la production que ça me plairait bien de passer à l’intérieur du Cube. Les motivations se sont croisées et voilà… Je suis hyper-content de le faire, et c’est un moment particulier puisque mon fils a 4 mois et demi.

Vous allez gérer ?

Il va y avoir un certain manque. Ça va ajouter plus de piment au challenge…

Vous vous êtes préparé ?

Pas de régime spécial, au contraire, j’ai bien mangé en me disant que j’allais me priver pendant une semaine. Par contre, j’ai essayé de dormir un maximum et beaucoup plus tôt que d’habitude depuis 3 semaines. J’ai fait le plein de graisses et de crasses… J’ai pris un peu le pas d’avoir des nuits perturbées (Adrien occupe la tranche 2h du matin à 6h, NDLR) puisque mon fils se réveille souvent. Là, je vais mieux gérer que les autres ! Quant au physique, j’ai augmenté mon volume d’activité physique ces derniers jours, pour compenser le manque pendant 6 jours.

Votre dernier repas avant de rentrer ce sera quoi ?

Une bonne entrecôte avec des frites.

Après 3 jours, on sent la fatigue…

Je n’y pense pas. On verra bien. Les moments de creux seront là, c’est clair. Mais, c’est ça aussi le projet. Des moments un peu plus difficiles. C’est peut-être à ce moment-là que l’on appelle à la solidarité des gens. Je suis très étonné d’avoir reçu beaucoup de message sur les réseaux sociaux pour m’encourager. Je ne pensais pas que l’opération aurait déjà une telle ampleur en amont. C’est motivant.

Et l’ascenseur émotionnel ?

Je vais faire la tranche de l’après-midi, avec les témoignages des associations. Ce seront des moments difficiles à gérer d’autant que je suis très émotif et sensible. La fatigue et le manque de la famille va faire que ce sera très dur. C’est la force de l’opération. On doit faire bouger les choses…

C’est une cause qui vous touche ?

J’ai toujours été baigné dans le social. Ma maman est assistante sociale, et donc on parlait de toutes ces choses-là à la maison. L’entraide et la solidarité font partie de mon éducation. Viva For Life est la continuité de tout ça.

Votre entourage en a pensé quoi ?

J’ai des amis qui ont des enfants qui sont déjà scolarisés. Ils m’ont expliqué que dans pas mal de classes, il y a des opérations «cookies» ou des défis dans le quartier pour Viva For Life. Tout le monde s’y met. Ils m’ont promis de venir me soutenir. Il y a eu une chouette dynamique autour de l’opération.

Ce sera du self op pour la radio. Vous avez suivi une formation ?

Oui, j’ai fait plusieurs soirées aux commandes de «Viva Musique» (20h-23h) mais j’ai prévenu les auditeurs que j’étais en formation pour Viva For Life. Je devais lancer les disques et ouvrir les micros. C’était parfois hésitant, mais c’est aussi le charme de l’opération… Du coup, je ne garantis pas que mes premières heures soient toujours très propres sur antenne ! (rires)

Viva For Life, c’est aussi un boum de popularité…

J’ai toujours véhiculé une image d’authenticité et de solidarité. Je me suis investi dans Cap 48 ou l’association TDH/A. Le public sait que ça me tient à cœur. Je ne pense pas que les choses seront différentes le 23 décembre. C’est vrai que les gens vont vivre le challenge avec nous, et ils vont se sentir un peu plus proche de nous. C’est le principe : la proximité.

Record ou pas record ?

D’office, record ! Pour ma première année, je ne peux pas croire autrement. Je sens vraiment une effervescence depuis quelques semaines. Les 5 millions d’euros de dons, ce serait peut-être un peu prétentieux, mais tout est possible… Et ce serait génial !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici