Adrien Joveneau : ««Avec le covid, il a fallu nous réinventer»

L'animateur présente la nouvelle saison des «Belges du bout du monde» © RTBF

Voyageur inconditionnel, Adrien Joveneau (60 ans) pratique le journalisme buissonnier depuis trente-cinq ans déjà !

En Grèce pour dresser le portrait d’un «Belge du bout du monde» (ce dimanche à 14h10 sur La Une), l’animateur ne ménage pas sa monture pour boucler la saison de son magazine d’évasion. «Ici, pas l’ombre d’un virus. J’ai été testé avant de partir et à la descente d’avion. Les Grecs contrôlent très fort les entrées. Depuis fin mars, des masques gratuits étaient insérés dans les journaux. Ils ont été à l’avance sur pas mal de choses par rapport à nous», constate-t-il.

Vous aviez pu réaliser quelques reportages avant le confinement de mars ?

Ceux qui nécessitaient des vols longs courriers comme Zanzibar, le Laos et le Vietnam. Après, comme tous les Belges, je suis resté 100 jours chez moi, un bel exploit ! Je l’ai bien vécu à la campagne, mais je suis privilégié. Pour ma maman, en maison de retraite, cela a été très dur… Donc, à partir de mi-juin, nous avons rebondi sur des opportunités, ce qui ne m’était jamais arrivé avant. Je prépare d’habitude mes sujets longtemps à l’avance. Il a fallu se réinventer. Tout cela nous a permis aussi de super rencontres. Nous avons choisi des destinations proches et accessibles : la Sicile, le Portugal, l’Auvergne… J’ai la chance de rencontrer des personnes lumineuses et inspirantes. J’ai voulu absolument garder cette petite fenêtre d’optimisme, surtout face à la morosité ambiante.

Vous avez cessé de leur claquer la bise en arrivant !

C’est vrai qu’en bon Wallon, j’embrasse les hôtes que je rencontre ! Nous avons supprimé ce passage-là à Zanzibar, par exemple, pour rester cohérent avec l’actu. Nous avons fait des adaptations ensuite pour maintenir la distanciation. Nous avons travaillé avec des perches et des drones. Il n’y a que face caméra que nous enlevons nos masques. L’équipe technique a beaucoup de mérite car les tournages ont été très rock’n’roll !

Vous avez aussi filmé beaucoup plus en extérieur, non ?

Tout à fait. Encore plus que d’habitude. Là, il nous reste un formidable Belge à rencontrer à Fuerteventura d’ici mi-décembre, mais l’île est passée en rouge à la veille du départ. À la RTBF, hormis pour l’info pure et dure, les déplacements sont interdits en zone rouge. Comme tout le monde, je n’ai jamais imaginé vivre une année si explosive. À chaque fois, il a fallu retomber sur nos pattes. Cela nous a sortis aussi de notre zone de confort.

Vous avez passé beaucoup de tests Covid ?

Je ne les ai pas comptés, mais oui ! Je n’ai jamais renâclé. Je m’y plie toujours de bonne grâce.

Cette interview est parue dans le magazine Télépro du 5/11/2020

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