Avec Jonathan Bradfer, «Libre échange» (La Deux) tente une nouvelle Attac !

Avec Jonathan Bradfer, «Libre échange» (La Deux) tente une nouvelle Attac !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Troisième changement en un peu plus d’un an pour le magazine mensuel ! «Libre échange» se cherche et semble enfin s’être trouvé.

Lancé en janvier 2014, d’abord avec Ray Cokes à la barre, puis Marlène de Wouters, c’est au tour de Jonathan Bradfer de prendre – durablement – les rênes du débat avec les étudiants.

«Je suis très heureux de faire cette émission avec des jeunes», confie le journaliste. «Voir à quel point ils sont informés et ont envie de s’engager, c’est réjouissant».

Du côté de la RTBF, on explique que Marlène de Wouters était très prise par ses occupations au sein du Concours Musical Reine Elisabeth, et qu’avec une personne «interne» à la RTBF, les séances de travail et les préparations sont plus faciles à mettre en place. Dont acte.

Nouveau décor

Quelques remaniements sont apportés à l’émission. Les troisièmes en un peu plus d’un an ! Un nouveau décor. Finis les strapontins d’une salle du Parlement européen, c’est un studio télé, toujours installé dans l’enceinte de l’hémicycle de la démocratie européenne.

Le résultat est plus dynamique et plus chaleureux. Dans l’ancienne configuration, les étudiants avaient l’air plus impressionnés par les lieux qu’autre chose, et le ton s’en ressentait dans le programme.

«Libre échange» semble plus dynamique et surtout moins soporifique, avec quelques séquences animées pas trop mal foutues qui apportent aussi une autre dynamique.

Des étudiants triés sur le volet

Dans cette nouvelle formule, six étudiants jouent les porte-parole de l’assistance (réduite à une cinquantaine de personnes dans le public, au lieu des 150 précédemment).

Et autre nouveauté : ils ont participé à l’élaboration du numéro. Une quinzaine d’étudiants triés sur le volet, selon l’invité et les thèmes abordés dans l’émission, participent aux réunions de rédaction et insufflent leurs idées.

Six d’entre eux ressortent porte-voix lors de l’enregistrement. Pour le débat autour de José Bové, le profil des étudiants est à trouver dans les établissements dispensant une formation dans l’agriculture ou les études européennes. En fin d’émission, un autre étudiant, resté en régie, vient faire le débriefing du débat, en tête à tête avec l’invité. Une petite touche d’impertinence sera au rendez-vous.

José Bové bluffé !

L’eurodéputé n’est pas à sa première rencontre avec la jeune génération. «C’était superbe parce que les jeunes étaient motivés et vachement informés. Quelles que soient les opinions, ça se ressentait assez fort», explique José Bové. «J’ai déjà fait d’autres débats, parfois dans des lycées agricoles, mais, ici, avec un public plus varié, je les ai trouvés pointus».

Le but de «Libre échange» est aussi de rapprocher l’Europe des citoyens et surtout des jeunes. «Pour certains, il y avait un manque de connaissances sur le fonctionnement du Parlement européen. Ils ont parfois une vision un peu idéaliste de ce qui s’y passe».

Les institutions européennes sont loin des préoccupations des jeunes… «L’Europe impacte considérablement notre vie quotidienne, et le choix que l’on fait en tant qu’électeur est important. Ce n’est pas juste du jeu politique sur des grandes idées, ce sont des choix sur le vivre ensemble et le vivre mieux», conclut le député altermondialiste.

L’émission sera diffusée le 19 mars prochain, désormais exclusivement sur La Trois.

Pierre Bertinchamps

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