Bérénice : «Les téléspectateurs n’ont jamais arrêté d’envoyer des pièces rouges !»

Bérénice et Léon Lebouchon © RTL-TVI
Pierre Bertinchamps Journaliste

C’est reparti pour l’ «Opération Pièces Rouges» ! Bérénice vous débarrasse de votre monnaie de 1 et 2 centimes pour la donner au Télévie.

Après le succès de la 1ère édition, avec 42 tonnes de pièces et un peu plus de 379.000 euros récoltés, la saison 2 paraissait donc une évidence pour l’«Opération Pièces Rouges» de Bel RTL au profit duTélévie. Le coup d’envoi sera lancé avec un spectacle de cirque à Namur, le 31 octobre prochain.

L’objectif est de pulvériser le montant de 2019, et pour cela, Bérénice est plus motivée que jamais à faire tout le tour de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour vider vos fonds de poches et de tiroirs…

D’où vous est venue l’idée ?

Elle est sortie de mon cerveau, mais fort bien inspirée de Madame Bernadette Chirac, avec les pièces jaunes en France. Ça fait plus de trente ans que ça existe, et je pense que ça se trouvait dans mon inconscient. Il y a un peu plus de deux ans, on parlait du fait que les pièces rouges (1 et 2 centimes, NDLR) allaient disparaître. Je me suis faite cette réflexion, et avec Géraldine Gauthier, on s’est lancé dans ce type d’opération mais avec des pièces rouges. Et comme ça fait bientôt trente ans que je suis à RTL, c’était clairement au profit du Télévie. On est allées voir Jean-Pierre Lutgen chez Ice Watch, et en deux minutes, il nous a suivies et il nous a offert les tirelires qui sont des boîtes de montres. Alors, on ne sait pas inonder la Belgique avec des tirelires, mais l’important, ce n’est pas le contenant mais le contenu. On a vu, l’an dernier que ça n’a pas empêché les gens de venir au camion-tirelire ou d’aller dans les banques Crélan.

42 tonnes, en 2019, c’était inespéré ?

Jamais une demi-seconde, on n’avait imaginé ça. Quand je suis allé voir le Trésor public pour qu’il nous aide dans le comptage, au début de l’opération, je leur ai dit en rigolant qu’on pourrait leur amener 10 tonnes. J’étais déjà moi-même morte de rire car je tapais très haut, et en fait, je n’avais pas tapé assez haut. Un truc de dingue.

Il n’y avait que des pièces de 1 et 2 centimes ?

Non, on a eu d’autres pièces et beaucoup des billets. Mais c’était évidemment les pièces rouges parce qu’elles enquiquinent tout le monde.

Pour la saison 2, les gens ont déjà vidé leurs fonds de tiroir…

L’année dernière, il y avait 860 millions de 1 centimes en circulation en Belgique. Cette année, il en reste 831 millions… J’ai donc un petit peu de marge. Pour être complet, l’an dernier, j’ai récupéré 14 millions de pièces, toutes valeurs confondues. Je crois que je peux avoir de l’espoir.

Ce sera quoi votre argument, cette année ?

À partir du 1er décembre, nous allons passer à l’arrondi dans les magasins. Les pièces de 1 et 2 centimes seront moins utilisées. C’est le moment de s’en débarrasser et de nous les donner. Elles ont une valeur, mais la plupart des gens ne les utilisent pas. Au lieu de ne rien en faire, apportez-les à l’opération. Cet argent sera un investissement pour l’Humanité. Quand des chercheurs du FNRS font une découverte contre le cancer, ça sert à tout le monde. Et pas qu’en Belgique, dans le monde entier… C’est pour ça que je parle de l’Humanité entière. Les progrès aident tout le monde.

Vous aidez aussi la Banque Nationale finalement ?

Elle essaie de les récupérer aussi. Mais la Banque Nationale nous aide aussi, ne fut-ce que dans le comptage des 42 tonnes de pièces récoltées l’an dernier. Ça a un coût, et elle nous le fait gratuitement. Pour la petite histoire, les 42 tonnes de pièces ont dû être réparties dans des sacs de banque de 10 kg maximum à la main.

Ce sera le même dispositif cette saison ?

On va recevoir avant la fin de l’année des tirelires, et on va refaire une tournée au mois de mars. Ce qu’il y a de nouveau, c’est la participation des écoles suite aux exemples nombreux de l’an dernier. Il y a par exemple une école qui va mettre un professeur sur une balance, et il faudra récolter autant de pièces rouges pour équilibrer la balance. Plus d’une centaine d’école ont déjà répondu. Et on va également faire une tournée dans les écoles et faire de la prévention notamment concernant le papillomavirus, en fin du secondaire.

Il y aura aussi un spectacle pour le lancement…

On s’est rendu compte dès le 28 avril, lendemain de la clôture du Télévie, qu’on recevait encore des pièces rouges. Les gens n’ont jamais arrêté, en fait…On ne veut pas à la fois soûler le public avec OPR, et puis, il y a d’autres actions tout aussi louable comme CAP48 à qui on doit laisser de la place. Pour cette saison, on voulait faire un lancement officiel pour marquer le coup et dire aux gens de commencer à garder leur pièces jusqu’en mars et la tournée du camion-tirelire. Pour le spectacle, c’est le directeur-artistique du Festival du Cirque de Namur, Emmanuel Horwood, qui a proposé de m’offrir une représentation pour l’«Opération Pièces Rouges». C’est le jour de relâche des artistes, mais ils seront là pour aider les animateurs de Bel RTL qui se prêteront au jeu.

Il y aura qui ?

Je n’invente rien, et je récupère des idées du Gala des Artistes, en France, qui existe depuis des décennies, mais on n’a pas le même budget… Il y aura moi, Léon Lebouchon, Sandrine Corman, Jean-Michel Zecca, Christian De Paepe, Olivier Schoenejans, Vanessa Matagne et des enfants comme Leandro qui se bat depuis un an contre le cancer. Ils vont intégrer des numéros qui existent pour le festival.

Ils ont été faciles à convaincre ?

Oui, pour le Télévie ou l’«Opération Pièces Rouges», il n’y a jamais de problème… Après, il faut un peu se mouiller pour le spectacle !

L’objectif de l’«OPR» est de faire mieux en 2020 ?

L’an dernier, on a lancé l’opération le 1er février, et on a clôturé le 27 avril. En trois mois, on a eu 380.000 euros. Ici, on se laisse 6 mois, et je suis quasi certaine qu’on va faire plus.

500.000 euros ?

Oui, pourquoi pas ! Soyons fous… Rêvons.

Le spectacle aura lieu à la Citadelle de Namur, le jeudi 31 octobre à 15h. Infos et réservations : cliquez ici.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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