BeTV fait sa joyeuse entrée chez Proximus

BeTV fait sa joyeuse entrée chez Proximus
Pierre Bertinchamps Journaliste

Mercredi, la presse était conviée pour le mariage de Proximus et de BeTV. La chaîne à péage marque un peu plus son indépendance par rapport au câblo wallon.

C’est par une cérémonie protocolaire (et parfois un peu surréaliste) que BeTV a marqué son arrivée chez l’opérateur ADSL. Toute la direction de la chaîne était conviée dans la Tour de Proximus pour sceller l’accord qui permettra, dès le 1er mars 2018, aux clients de Proximus de profiter de BeTV.

Les échanges étaient conviviaux entre les deux parties, même si on n’a pas pu éviter les petites piques «bon enfant» du genre «BeTV choisit le meilleur réseau». C’est de bonne guerre, comme on dit !

Pour les cinéphiles et sérievores !

Pour Proximus, l’arrivée de BeTV fait partie de sa stratégie en matière d’offre télé. Il ressort d’une enquête que les abonnés au réseau ADSL sont à 45% des passionnés de musique, à 33% des fans de sports, et que pour 55% d’entre eux, le divertissement a une part importante de leurs loisirs.

L’arrivée de BeTV va donc renforcer l’offre déjà importante en cinéma et séries, puisque outre le catalogue de VOD de Proximus, la plateforme offre Netflix directement sur le téléviseur et «M&S Pass» ravit déjà les cinéphiles. La chaîne à péage était donc le chaînon manquant, avec une offre premium en provenance des meilleures majors, et notamment les séries Made in HBO, très appréciées.

Le programme des prochains mois est d’ailleurs alléchant avec «Star Wars : The Last Jedi» (en aout 2018), «Game of Thrones VII» (2019) ou la suite de «The Walking Dead VIII». Les trois chaînes BeTV et les trois déclinaisons belges de Ciné+ (Premier, Frisson et Classic) seront disponibles, ainsi que les deux catalogues Be à la demande et Ciné+.

Partout en Belgique

Proximus TV compte un peu plus de 1,5 million d’abonnés TV, sur un parc potentiel de 5.000.000 de clients, de quoi voir venir l’expansion de la télé via l’ADSL très sereinement (la 2e pique…). Selon les deux opérateurs (VOO et Proximus), le risque de transferts d’abonnés de l’un vers l’autre est qualifié de «à la marge», après l’arrivée de la chaîne à péage.

Petit bonus pour BeTV : grâce à Proximus, la chaîne est désormais disponible sur tout le territoire (donc également en Flandre). De quoi aussi augmenter le potentiel de nouveaux abonnés.

Dans un paysage audiovisuel en mutation et avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Netflix, Amazon,…), le nouvel accord est-il un mariage de raison ? Patrick Blocry le réfute. «Il n’y a rien d’inquiétant chez BeTV», explique le porte-parole de VOO. «Le but est d’augmenter notre reach d’abonnés. On a un produit premium très haute gamme, avec des programmes de qualité pour un prix qui est très abordable. Faire mieux que ça, pour un concurrent, même comme Proximus, serait difficile.»

Une union mûrement réfléchie

Les yeux doux entre BeTV et Proximus ne datent pas d’aujourd’hui, ni même d’hier. On avait même évoqué une montée de l’opérateur ADSL dans le capital de BeTV (détenu au départ par l’Association des câblos wallons, devenue VOO). Le point d’achoppement était principalement autour des droits sportifs. Ceux-ci sont maintenant scindés de BeTV (via VOOSport World et Eleven). La chaîne (ré)affirme donc son indépendance par rapport à son actionnaire principal. L’arrivée récente de Guillaume Boutin (ex-Canal+France) chez Proximus TV a fait le reste…

Du côté de Proximus, on précise que l’arrivée de BeTV ne signe pas l’arrêt de mort de la chaîne «Movies & Series». Les deux produits sont complémentaires avec une offre premium composée de nouveautés et un catalogue plus ancien et/ou plus pointu. De quoi satisfaire tous les sérivores et les cinéphiles les plus avertis…

Pour célébrer cette union, les clients de Proximus bénéficieront temporairement d’une réduction pendant les trois premiers mois.

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Pierre Bertinchamps

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