Caroline Fontenoy («Au commissariat» sur RTL-TVI) : «On a rendu une belle image de la police !»

Caroline Fontenoy quitte un temps le siège du JT pour aller sur le terrain © RTL-TVI
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce dimanche, à 19h50, RTL-TVI lance la deuxième saison d’«Au commissariat» ou les coulisses des plaintes des citoyens.

Après le succès de l’an dernier, Caroline Fontenoy revient pour une seconde salve d’«Au commissariat». Trois nouveaux bureaux de polices accueillent les caméras de RTL : Grâce-Hollogne, Ixelles et Mouscron.

Qu’est ce qui change cette saison ?

Le programme va toujours pousser les portes des commissariats pour suivre et écouter les plaintes des citoyens, mais ce qui sera nouveau cette saison, c’est qu’en plus de suivre les dépositions, nous allons aussi aller à la rencontre de la partie mise en cause.

Ce sera un peu comme dans «Images à l’appui», vous allez résoudre des problèmes ?

Non, le but de ce tournage n’est pas de trouver des solutions. Ce qu’on veut faire, c’est mettre en exergue le travail des commissaires. Une chose que l’on voit rarement. Ce qui est intéressant, c’est de voir la psychologie et le côté humain des policiers.

Les accusés ont accepté facilement d’être filmés ?

On ne verra que des personnes qui ont donné leur consentement.

Pourquoi avoir pris de nouveaux commissariats ?

On va revoir des commissariats de la première saison mais on a choisi de partir ailleurs en Wallonie pour trouver une certaine représentativité. Et puis, c’est bien de rencontrer d’autres personnalités.

Les portes se sont ouvertes plus facilement ?

Le retour était extrêmement positif, l’an dernier. Je peux comprendre que quand on arrive avec ce type de projet, les commissaires soient craintifs. On a rendu une belle image de la police où finalement, on voit que ce sont des gens qui font preuve de beaucoup d’empathie avec une vraie écoute ; et que dans un commissariat, on ne se fait pas rembarrer comme on pourrait le croire avec une affaire qui ne sera pas traitée. On a montré un visage très positif de la police, c’était plus facile pour la saison 2.

Une image positive, ce n’est pas ce que montrent les réseaux sociaux…

On ne veut pas donner une image plus lisse, et on n’a pas enjolivé les choses non plus. On présente les commissaires tels qu’ils sont. Ce sont eux qui parlent eux-mêmes. On n’a rien dicté… On a eu le cas d’une plainte d’un parent d’un enfant autiste qui se faisait harceler à l’école, et le policier a expliqué qu’il est papa et ce genre d’affaires fait vibrer son cœur de père. On montre les choses telles qu’elles sont.

Les choix des commissaires est différent ?

Non, ce sera dans la même veine de la première saison. Ce sera une belle palette…

Comment sont choisies les affaires ?

On n’a pas d’idée de base, on laisse vivre les choses puis on essaie d’avoir une certaine représentativité. Parfois, il y des gens qui se rétractent, et on doit abandonner l’histoire. Les faits sont également dans l’air du temps, comme les escroqueries sur internet par exemple.

Est-ce que les histoires sont semblables partout ?

On ne peut pas cataloguer les faits par région. Ce sont des affaires qui peuvent se passer partout en Wallonie et à Bruxelles. L’escroquerie n’a pas de frontières…

Cette année, vous serez à 100% sur le projet ?

Je joue de malchance… L’an dernier, j’avais accouché prématurément et ça a perturbé les plans. Cette année, je me prends la pandémie du coronavirus qui a aussi retardé les choses. J’ai été prise par le «RTL info» avec pas mal d’éditions spéciales, et donc les tournages des plateaux ont pris du retard. J’aurais dû enregistrer mes voix-off beaucoup plus tôt, au mois d’avril. Ça n’a pas été possible, ce sera donc la voix d’Audrey Leunens, pas la mienne.

D’où vient le succès d’«Au commissariat» ?

L’émission parle aux gens parce qu’elle est vraie et authentique. On retrouve des personnes auxquelles on peut s’identifier. On peut tous à un moment donner tomber dans un cas de figure de l’émission. On s’est tous fait arnaquer, et on va porter plainte au commissariat. Je pense aussi que ce qui plait, c’est de voir que quand on pousse les portes du commissariat, on en ressort soulagé parce qu’il y a de l’aide et des solutions, on n’est pas seul…

Les gens ont peur de pousser les portes d’un commissariat ?

On les sent angoissés en arrivant, mais ils sont très soulagés en repartant. Ils se disent qu’on les a écoutés et qu’il y a une perspective de solution. L’appréhension disparaît après avoir parlé avec le policier.

Entretien : Pierre Bertinchamps  

Découvrez la bande-annonce de l’émission :

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