«C’est direct» (LN24) ou quand l’actu fait débat !

Thibaut Roland se coupe en deux ! © LN24
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Depuis la rentrée, Thibaut Roland joue sur deux tableaux : «Pigeons» le jour, lanceur de débat le soir.

C’est une petite particularité du PAB (paysage audiovisuel belge) : cette saison, Thibaut Roland est présent à la fois, sur la RTBF et sur LN24. Sur la chaîne info, il présente un nouveau rendez-vous, «C’est direct». Du débat tous les soirs, entre 20h et 21h.

Quand est venue cette proposition de rejoindre LN24 ?

Il y avait déjà eu discussions par le passé, et le contact n’a jamais été tout à fait perdu. Quand il y a eu la possibilité, au début de l’été, de refaire quelque chose, j’ai tout de suite prévenu la RTBF. Grâce à eux, on a trouvé une solution qui me permet d’être sur les deux antennes. Ce qui est génial.

Vous auriez dû choisir, qu’auriez-vous fait ?

Ça aurait été difficile de quitter l’équipe des «Pigeons», surtout depuis le retour du confinement. Les mois de confinement à la maison étaient compliqués, et depuis le retour en présentiel, je me suis attaché à l’équipe, et ce n’était pas dans mes plans de quitter la RTBF.

Enchaîner deux directs, ce ne sera pas trop difficile ?

Il y a deux rues à traverser entre la RTBF et LN24, ça, ce n’est pas le plus difficile. C’est pour la préparation qu’il va falloir beaucoup anticiper. Heureusement, aujourd’hui, on a tous expérimenté le travail à distance. Ce sont les premières semaines qui vont être difficiles.

Vous avez remplacé plusieurs fois Cyril dans «C’est vous qui le dites». C’est le même concept ?

Il y a le même esprit dans le ton que l’on veut donner à l’émission. Très brut et très franc, sans détour. Nous avons des sources d’inspirations multiples, et on est allé picorer à gauche et à droite chez Sacha Daout, chez Christophe Deborsu, chez Patrick Weber… Honnêtement, sur ce type d’exercice, je n’ai pas encore d’identité propre.

Il y aura des téléspectateurs qui interviendront en direct ?

On a le «Mur des interpellations». Ce sont des personnalités de la société civile qui interviendront sur des sujets qui les concernent. Ils pourront interpeller les invités du plateau, en plus de donner leur expertise. C’est de l’échange qui se construit tout au long de l’émission. En studio, il y aura 8 habitués, soit 4 binômes pour commencer.

Qu’est-ce que va vous différencier des «Visiteurs du soir» ?

Ici, nous sommes avec de l’actu chaude, voire brûlante, en n’étant pas dans le décryptage. Le rythme ne sera pas le même. On doit réussir à accrocher le téléspectateur qui passe d’une chaîne à l’autre dans le carrefour des programmes avant le prime time. Ça doit aller vite. Dès 21h, on se pose déjà un peu plus… Chez moi, les stars de l’émission, ce seront les deux débatteurs.

Avec tout ce beau monde qui s’y croise, LN24 va devenir The place to be

Je ne sais pas. (rires) L’avantage, c’est que tout ce petit monde qui se croise tous les jours sur LN24 se connaît déjà très bien. Ils ont vécu des affaires voire des guerres politiques ensemble… Ils viennent chez nous avec une certaine amitié. Laurette Onkelinx et Louis Michel sont ravis de se retrouver, par exemple…

La politique, c’est neuf pour vous ?

En effet. C’est un monde que je découvre petit à petit.

C’est l’émission que vous n’avez jamais obtenue ailleurs ?

Ce serait très mauvais joueur de dire ça ! Je suis depuis 4 ans à la RTBF, et j’ai pu faire une quinzaine de formats différents. C’est vrai que j’ai été souvent le couteau suisse, mais en attendant le plombier de service est super-content de varier les exercices. C’est plus excitant que du travail à la chaîne. Et être un touche-à-tout, c’est aussi saisir des opportunités. Et j’ai eu beaucoup de chance jusque-là.

Votre rôle va diminuer dans les «Pigeons» ?

Ça reste la même chose, avec la même présence journalière.

Vous consommez beaucoup d’info, en général ?

Oui, mais plutôt des talks comme «Quotidien», «C dans l’air» ou «C à vous». Leur format sont presque aussi puissants qu’un journal papier mais tout en ayant un ton plus léger. Ils ont un côté moins cathédrale que le JT traditionnel. Dans «C’est direct», l’humeur sera parfois légère aussi.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici