«Cinquante degrés nord» : une pétition pour sauver l’émission d’Arte Belgique

«Cinquante degrés nord» : une pétition pour sauver l'émission d'Arte Belgique
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Victime des futures mesures d’économies imposées à la RTBF, le magazine culturel disparaîtra en décembre.

Si la version belge d’Arte continuera à exister (via une refonte de «Quai des belges»), «Cinquante degrés nord» ne passera pas l’hiver. Une suppression d’émission qui permettra d’économiser 1,7 millions d’euros sur le budget 2015 de la chaîne publique.

«L’arrêt de l’émission représentera un vide important»

De quoi attrister l’équipe de l’émission. Sur son site web, elle a posté le message suivant :

Depuis l’annonce de la disparition de «Cinquante degrés nord», nous avons reçu énormément de messages de soutien de votre part nous vous en remercions vivement.
La fin de «Cinquante degrés nord» aura également des répercussions directes sur le quotidien de plus de 30 personnes qui ont collaboré durant plusieurs années afin de créer près de 1600 émissions. Sachez que vos mots d’encouragement nous ont vraiment fait chaud au cœur, d’autant plus que l’arrêt de l’émission représentera un vide important pour bon nombre d’opérateurs culturels et artistes avec qui nous avons œuvré du mieux que nous pouvions afin de défendre la culture – sous toutes ses formes – en Belgique.

Une pétition adressée au patron de la RTBF

L’équipe invite également les téléspectateurs à signer une pétition créée sur le web par un certain Yves C., à l’attention de Jean-Paul Philippot (administrateur général de la RTBF).

Voici le texte posté sur la toile :

«Cinquante degrés nord» a permis aux téléspectateurs francophones de Belgique de découvrir tout ce qui se crée sur les scènes, sur les écrans, dans les livres, dans les rues… de leur pays. A chaque fois, c’était avec une remarquable intelligence, une accessibilité et une légèreté que les rencontres et reportages étaient préparés pour satisfaire un public qui n’a pas toujours le temps d’aller à la recherche de ce qu’il aime dans la masse de choses, bonnes ou moins bonnes, qui se font. Là, on lui proposait un éventail de découvertes : un choix à faire avec de bons accompagnateurs. En sens inverse, l’émission a offert à bien des créateurs belges et étrangers la possibilité de rencontrer un public qui n’aurait même pas pu savoir que des choses qu’il pouvait aimer lui étaient offertes et accessibles. La télévision de service public y trouvait tout son sens : servir le public et servir ceux qui produisent une offre. Il est bien difficile de comprendre pourquoi c’est ce type d’émission qui doit être sacrifié. Faudra-t-il donc fuir la télévision ?

À l’heure d’écrire ces lignes, elle avait déjà recueilli 2384 signatures. Pour la signer à votre tour, cliquez ici !

Julien Vandevenne

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