Coluche, Miou-Miou, Patrick Dewaere… : c’est Le Café de la Gare

Coluche, Guybet, Miou-Miou, Dewaere... dans leurs jeunes années ! © France 5

À travers un document rempli de nostalgie, France 5 met en lumière une salle de théâtre restée hors du temps. À découvrir ce samedi soir, à 22h25.

Ils étaient indociles et rêveurs. Ils ont tourné le dos au théâtre traditionnel. Ils ont soufflé un vent de liberté en montant un lieu d’expression avec l’interdiction d’interdire. Créé à Paris en 1969, dans le quartier de Montparnasse, puis déplacé deux ans plus tard dans celui du Marais, le Café de la Gare réunissait au départ Henri Guybet, Jean-Michel Haas, Miou-Miou, Patrick Dewaere, Romain Bouteille, Gégé (Gérard Lefèvre), Catherine Mitry, Coluche et Sotha.

«J’ai suivi Bouteille sur l’idée d’un café-théâtre et je ne l’ai pas lâché !», a raconté Coluche. «Romain a trouvé une vieille usine et m’a expliqué où nous allions mettre les gradins, la scène…», se souvient Henri Guybet. «Nous n’avions pas de ronds. Avec nos empreintes de pieds, de nez, nous avons créé un bas-relief sur les murs que nous avons appelé «C’est moche, c’est sale, c’est dans le vent» (titre du documentaire de France 5, ndlr), une phrase vue dans les toilettes d’un resto. Nous étions anarchistes», explique Sotha.

La troupe du Splendid s’inspirera de leur fonctionnement. «C’était très efficace. Tout était basé sur le consensus», a admis Thierry Lhermitte. Depardieu, Renaud, Maïwenn, Catherine Ringer et bien d’autres s’y produiront. Cinquante ans plus tard, le Café de la Gare est resté indépendant.

Article paru dans Télépro du 29/10/2020

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