Concours Reine Elisabeth : le classique a-t-il la cote à la télé ?

Concours Reine Elisabeth : le classique a-t-il la cote à la télé ?
Pierre Bertinchamps Journaliste

Les directs du Reine Elisabeth reprennent ce lundi soir, à 19h50, sur La Trois. Une semaine de bonheur intégral pour les mélomanes. Mais le classique à la télé, est-ce une bonne idée ?

Les Finales du Concours Musical International Reine Elisabeth de Belgique reprennent leurs droits toute la semaine sur La Trois. Pour accompagner et guider le téléspectateur, Caroline Veyt et Patrick Leterme seront, en direct, de Bozar, avec quelques invités triés sur le volet.

Et pas que des mélomanes avertis ! On retrouvera par exemple Stéphanie Coerten («Sois belge et tais toi» et l’émission «La Mémoire des rues», sur les télés locales du Hainaut), GrandGeorge ou encore l’humoriste Alex Vizorek.

Du classique ouvert à tous !

Côté compétition, ils sont 3 Coréens, 3 Américains, 2 Japonais, 1 Croate, 1 Tchèque, 1 Russe et 1 Italien à avoir passé le cap de la demi-finale du Concours. Pas de Belge, nos deux compatriotes en lice n’ont pas séduit le jury. Le résultat de cette session piano sera connu (et dévoilé en direct), dans la nuit de samedi à dimanche sur La Trois.

Et la jeunesse ne se détourne pas des conservatoires. «La musique est un métier qui fait envie mais c’est une activité difficile. Pourtant, c’est dans le registre du classique que la profession est plus facile. Le rock et la pop, c’est parfois une galère pour obtenir des revenus, vendre des disques, etc… Alors que dans le classique, l’activité peut garantir plus facilement un revenu fixe. Le répertoire du classique évolue et les jeunes d’aujourd’hui n’hésitent pas à mélanger du Mozart ou du Beethoven avec des morceaux plus contemporains. C’est ça aussi que nous voulons mettre en avant à la RTBF», conclut-il.

Malgré tous ces efforts, la musique classique reste le parent pauvre de la télévision. Le Concours Reine Elisabeth en est la preuve. De la deuxième chaîne (pour des raisons de monopolisation de l’antenne), les directs sont passés par Arte Belgique puis La Trois (cette fois pour des raisons plus commerciales). Quelle que soit la chaîne, le principal reste que l’événement soit disponible pour le plus grand nombre : une des missions du service public, au même titre que «The Voice Belgique» ou le Concours Eurovision de la Chanson.

Pierre Bertinchamps

Soyons honnêtes, les audiences des deux premiers numéros de «Sensations», le magazine qui raconte les émotions autour de morceaux de musique, n’a pas rassemblé les foules. 15.000 téléspectateurs et 1% de parts de marché, c’est dans la moyenne de La Trois, mais ce n’est pas un franc succès. Pourtant, Patrick Leterme reste convaincu que le classique a sa place. «La jeune génération qui bosse en musique, écoute aussi de la pop ou du rock, de la même façon que tout le monde. Simplement, eux, leur métier c’est de jouer, et ils n’ont pas l’impression de faire quelque chose de moins accessible en jouant du Schubert ou du Mozart. Avec « Sensations », on a mis l’accent sur les aspects ludiques du classique», décrit l’animateur.

À l’image du sport, de la cuisine ou la danse et la chanson, est-ce que la télévision donne l’envie aux jeunes de faire de la musique ? «Peut-être encore plus aujourd’hui», précise Patrick Leterme. «La manière endoctrinante et professorale de parler du classique a disparu. Les jeunes musiciens sont conscients de ça. Ils savent aussi l’importance d’être sur les réseaux sociaux, sur YouTube et de développer des formats nouveaux pour toucher le public.»

Parent pauvre de la télé

Et la jeunesse ne se détourne pas des conservatoires. «La musique est un métier qui fait envie mais c’est une activité difficile. Pourtant, c’est dans le registre du classique que la profession est plus facile. Le rock et la pop, c’est parfois une galère pour obtenir des revenus, vendre des disques, etc… Alors que dans le classique, l’activité peut garantir plus facilement un revenu fixe. Le répertoire du classique évolue et les jeunes d’aujourd’hui n’hésitent pas à mélanger du Mozart ou du Beethoven avec des morceaux plus contemporains. C’est ça aussi que nous voulons mettre en avant à la RTBF», conclut-il.

Malgré tous ces efforts, la musique classique reste le parent pauvre de la télévision. Le Concours Reine Elisabeth en est la preuve. De la deuxième chaîne (pour des raisons de monopolisation de l’antenne), les directs sont passés par Arte Belgique puis La Trois (cette fois pour des raisons plus commerciales). Quelle que soit la chaîne, le principal reste que l’événement soit disponible pour le plus grand nombre : une des missions du service public, au même titre que «The Voice Belgique» ou le Concours Eurovision de la Chanson.

Pierre Bertinchamps

Malgré le prestige du concours musical, le classique à la télé n’attire pas les foules. C’est même plutôt un public de niche. Et ce n’est pas faute de vouloir ouvrir la musique classique à tous les publics sur la RTBF. Une mission que prend à cœur Laetitia Huberti, la (jeune) directrice de Musiq’3 qui est aussi en charge des productions «classique» en télé.

«Le classique est partout et surtout le classique est pour tous !», commente la directrice. «Nous voulons vraiment toucher tout le monde, mais pas par le filtre de la connaissance. À la RTBF, on essaie de casser les clichés élitistes et les barrières psychologiques liées au classique en proposant tout de même des productions de qualité, comme « Sensations »».

Aussi des jeunes dans le classique

C’est aussi le cas de la capsule «Je sais pas vous» qui explique, avec une bonne dose d’humour, la genèse ou les «petits potins» autour d’une œuvre classique. Le programme a d’ailleurs été diffusé sur La Une. «Il faut casser cette idée qui veut que « si on ne connaît pas, on n’aime pas ! ». Il ne faut rien connaître pour suivre nos programmes. Venez découvrir la musique classique, amusez-vous et laissez-vous porter !»

Soyons honnêtes, les audiences des deux premiers numéros de «Sensations», le magazine qui raconte les émotions autour de morceaux de musique, n’a pas rassemblé les foules. 15.000 téléspectateurs et 1% de parts de marché, c’est dans la moyenne de La Trois, mais ce n’est pas un franc succès. Pourtant, Patrick Leterme reste convaincu que le classique a sa place. «La jeune génération qui bosse en musique, écoute aussi de la pop ou du rock, de la même façon que tout le monde. Simplement, eux, leur métier c’est de jouer, et ils n’ont pas l’impression de faire quelque chose de moins accessible en jouant du Schubert ou du Mozart. Avec « Sensations », on a mis l’accent sur les aspects ludiques du classique», décrit l’animateur.

À l’image du sport, de la cuisine ou la danse et la chanson, est-ce que la télévision donne l’envie aux jeunes de faire de la musique ? «Peut-être encore plus aujourd’hui», précise Patrick Leterme. «La manière endoctrinante et professorale de parler du classique a disparu. Les jeunes musiciens sont conscients de ça. Ils savent aussi l’importance d’être sur les réseaux sociaux, sur YouTube et de développer des formats nouveaux pour toucher le public.»

Parent pauvre de la télé

Et la jeunesse ne se détourne pas des conservatoires. «La musique est un métier qui fait envie mais c’est une activité difficile. Pourtant, c’est dans le registre du classique que la profession est plus facile. Le rock et la pop, c’est parfois une galère pour obtenir des revenus, vendre des disques, etc… Alors que dans le classique, l’activité peut garantir plus facilement un revenu fixe. Le répertoire du classique évolue et les jeunes d’aujourd’hui n’hésitent pas à mélanger du Mozart ou du Beethoven avec des morceaux plus contemporains. C’est ça aussi que nous voulons mettre en avant à la RTBF», conclut-il.

Malgré tous ces efforts, la musique classique reste le parent pauvre de la télévision. Le Concours Reine Elisabeth en est la preuve. De la deuxième chaîne (pour des raisons de monopolisation de l’antenne), les directs sont passés par Arte Belgique puis La Trois (cette fois pour des raisons plus commerciales). Quelle que soit la chaîne, le principal reste que l’événement soit disponible pour le plus grand nombre : une des missions du service public, au même titre que «The Voice Belgique» ou le Concours Eurovision de la Chanson.

Pierre Bertinchamps

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