«De mère à fille» : nous, les filles de l’immigration

Aujourd'hui, beaucoup de jeunes filles issues de l’immigration revendiquent la liberté de vivre leur «musulmanitude» © RTBF

Fille d’immigrés kabyles, mère de trois enfants, écrivaine engagée et coauteur de ce documentaire, diffusé ce lundi à 21h sur La Trois, avec le réalisateur Pierre Martinage, la romancière Malika Madi (52 ans) s’interroge sur la multiculturalité et la transmission des traditions à travers trois générations de femmes belgo-algériennes : la grand-mère, la mère et l’adolescente.

L’auteure appartient à la seconde génération de familles ayant immigré en Belgique dans les années 1960. «Lorsqu’on est issu de l’immigration, on a une sorte de nécessité de comprendre où se situer par rapport à nos parents, à notre vie quotidienne. Si je prends le cas de l’Algérie, à cette époque-là, la société était très structurée, les hommes et les femmes avaient un rôle bien défini à respecter», explique Malika dans une interview accordée à La Libre.

Et de poursuivre : «Ils sont arrivés dans un pays où ils ont été confrontés au féminisme, à la pilule contraceptive, aux événements de Mai 68… Et nous, les enfants de l’immigration, nous nous sommes retrouvés entre des valeurs de société presque archaïques et l’école qui nous enseignait l’égalité des sexes.»

Entre belgitude et «musulmanitude», «De mère à fille» aborde cette difficile quête identitaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici