Après avoir joué le médecin dans «Grey’s Anatomy» et un agent du MI-5 dans «Killing Eve», Sandra Oh endosse le rôle de prof dans une minisérie Netflix engagée.
Pitch : La docteure Ji-Yoon Kim prend la tête du Département d’anglais de la prestigieuse université américaine de Pembroke. Première femme à occuper ce poste et personne de couleur (un fait rare au sein du corps enseignant de cette université), Ji-Yoon doit relever plusieurs défis professionnels et familiaux !
Audacieuse en demi-teinte
Si Sandra Oh n’était pas au casting de cette série, elle serait sans doute passée inaperçue. Le pitch de «Directrice» n’a rien de transcendant et semble clairement manquer de punch. Un peu comme son casting de «vieux croutons»…
La série joue là-dessus et propose une satire de l’enseignement supérieur américain truffé d’hommes blancs septuagénaire. Elle soulève également de nombreuses problématiques comme la liberté d’expression au sein d’un campus, les privilèges, le racisme, l’adoption, l’intégration des minorités, la cancel culture, etc.
C’est audacieux, voire même parfois piquant. L’écriture est subtile et n’hésite pas à casser l’ordre établi. C’est encore plus surprenant quand on sait que les créateurs de «Game of Thrones», David Benioff et D.B. Weiss, sont à la production…
Malheureusement, la comédie dramatique tourne rapidement en romance. Il aurait été plus intéressant de centrer la série sur la vie du campus, comme une comédie de bureau, plutôt que sur le côté «privé» des personnages, qui n’apporte rien au récit. Reste à voir si une seconde saison sera produite. Si ce n’est pas le cas, «Directrice» tombera rapidement aux oubliettes…
Les épisodes de «Directrice» sont à (re)voir sur Netflix. La bande-annonce :
