Dreaming Walls : si les murs pouvaient parler

Merle, ancienne danseuse, prend le temps de connaître les ouvriers du chantier qu’elle appelle par leur prénom © Clin d'œil films

Construit entre 1883 et 1885, le Chelsea Hotel est l’un des bâtiments les plus célèbres de New York. La Trois lui consacre un documentaire ce samedi soir à 23h10.

Cet immeuble de douze étages en briques rouges, au style oscillant entre le néo-Queen Anne et le gothique victorien, est l’une des premières coopératives d’appartements privés de la ville. En faillite, après quelques années, le site rouvre en tant qu’hôtel en 1905. Depuis, il a accueilli – parfois gratuitement et durant plusieurs années – des artistes de toutes disciplines et de toutes origines sociales qui se sont croisés et se sont nourris les uns des autres. «J’aimais cet endroit, son élégance miteuse et son histoire si particulière», témoigne la chanteuse et guitariste punk-rock américaine Patti Smith (76 ans). «Tant de gens ont créé, conversé et convulsé dans ces chambres de poupées victoriennes» : Mark Twain, Tennessee Williams, Ethan Hawke, Dennis Hopper, Andy Warhol, Henri Chopin, Édith Piaf, Niki de Saint Phalle, Arthur C. Clarke, Stanley Kubrick, Miloš Forman, pour ne citer qu’eux.

Dès 2011, ce symbole de la contre-culture des années 1960 est transformé en hôtel de luxe. En 2019, Maya Duverdier et Amélie van Elmbt, deux réalisatrices belges, y ont rencontré la cinquantaine de résidents désormais âgés qui y vivaient encore, au beau milieu des travaux, en y préservant l’esprit artistique rebelle de l’hôtel… jusqu’à son dernier souffle.

Cet article est paru dans le Télépro du 2/03/2023.

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