Elena Ferrante : prodigieuse… et anonyme !

Les personnages prennent vie dans la série diffusée sur France 2 © France 2

L’auteure de la saga de «L’Amie prodigieuse» garde son identité secrète depuis près de trente ans.

Sous le pseudonyme d’Elena Ferrante se cache une plume experte. Traduite en 44 langues et représentant près de 15 millions d’exemplaires vendus, sa tétralogie «L’Amie prodigieuse» (dont l’adaptation en série commence mercredi à 21h05 sur France 2) l’a propulsée au rang de star littéraire. Malgré cette popularité, l’Italienne garde le mystère sur son identité depuis plusieurs décennies.

Soupçons

En 1991, les Éditions E/O reçoivent le manuscrit «L’Amour harcelant», premier roman d’Elena Ferrante. Sandro Ferri et Sandra Ozzola, fondateurs de la maison d’édition, tombent sous le charme. Seul bémol, l’Italienne souhaite garder son anonymat. Aucune dédicace, aucune photo, aucun festival, aucune interview, excepté par mail… l’auteure n’a jamais montré son visage.

Toutefois, de nombreux journalistes et enquêteurs amateurs se sont lancés sur sa trace. Selon plusieurs hypothèses, Elena Ferrante serait Anita Raja, une traductrice napolitaine de 67 ans. Cette information, dénichée par Claudio Gatti et appuyée par les dires de Tommaso Debenedetti, deux journalistes italiens, n’a jamais été confirmée ou contestée par l’intéressée. D’autres affirment qu’Elena Ferrante serait un homme. Domenico Starnone, mari d’Anita Raja, est le premier suspect… Quoi qu’il en soit, ses romans se vendent aujourd’hui comme des petits pains.

Enfance à Naples

Si les récits d’Elena Ferrante se déroulent à Naples, ceux-ci traversent les frontières et les océans. Son plus grand succès consiste donc en une saga littéraire de quatre volumes à caractère autobiographique, «L’Amie prodigieuse». Elle retrace le destin de Lenù et Lila, issues d’un quartier populaire de Naples dans les années 1950, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte. HBO et la Rai se sont emparés du phénomène pour l’adapter en série. En novembre 2018, la première saison est diffusée en Europe et outre-Atlantique. Et l’auteure a même participé au projet ! En 2017, Elena Ferrante a confirmé sa participation à la production au quotidien italien La Repubblica : «J’ai lu les textes et envoyé des notes détaillées. Je ne sais pas encore s’ils en tiendront compte. En ce qui concerne la fidélité au livre, je m’attends à ce qu’il soit compatible avec les besoins de l’histoire visuelle, qui utilise différents outils pour obtenir les mêmes effets.» Deux saisons ont déjà été tournées, une troisième est en préparation. 

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 25/6/2020

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