Fan de sport, la speakerine chausse ses crampons pour une séquence sur les femmes de footballeurs, dans la partie plateau de la soirée l’Europa League, sur Club RTL dès 18h45.
Comme l’an dernier, Emilie Dupuis va aller à la rencontre des femmes de joueurs de foot : compagnes, mères, sœurs…
«L’idée est de s’intéresser au joueur, mais en ayant une tout autre image d’eux.», explique-t-elle. «S’intéresser à leur vie privée, mais par le biais de leur entourage féminin.»
Le but est d’apporter une autre image du footballeur et sortir des clichés.
Les femmes des joueurs se laissent-elles filmer facilement ?
Le fait que je sois une fille facilite la démarche. Je les mets en confiance, je leur indique que tout va bien se passer. J’insiste en disant que ce n’est un reportage piège comme on a pu en voir sur la télévision flamande… Le but est vraiment de les mettre en valeur, et de montrer qu’elles ont un rôle à jouer dans la carrière du joueur.
Elles ont des choses à raconter ?
J’ai rencontré la femme de Silvio Proto, la saison dernière. De premier abord, sa réaction a été de dire : «Je ne suis pas faite pour être devant les caméras». J’insiste sur le fait que c’est une rencontre entre nous deux, une discussion dont on ne gardera que les meilleures moments. Petit à petit, les femmes se laissent surprendre à lâcher quelques confidences. Il y a aussi mon jeune âge et mon côté spontané qui jouent. Au final, ça donne une discussion entre bonnes copines.
On sort du cliché très matérialiste de la femme du joueur ?
C’est justement ce que je souhaite atténuer grâce à ma chronique : donner une autre image. Le but n’est pas de les dévaloriser, que du contraire. Et après l’interview, je leur propose toujours de venir en montage avec moi. Quand quelque chose leur déplaît, on l’enlève. Mon but n’est pas du tout de faire du «Strip-Tease».
Vous rencontrez aussi des parents de joueurs. Ils se prêtent plus facilement au jeu ?
Non ! Je viens de faire Carmen, la maman de Yannick Ferreira Carrasco (le Bruxellois qui joue à Madrid, NDLR), et elle a eu exactement la même réaction que les compagnes des footballeurs. Quel que soit le lien de parenté, la réaction, à la vue de la caméra, est la même. Il faut beaucoup rassurer.
C’est un autre exercice que la présentation des programmes. Avez-vous envie d’intégrer un peu plus RTL Sport ?
Je reste avant tout animatrice télé. J’aime beaucoup ce qui touche aux rencontres et à l’humain, et le sport m’intéresse aussi, mais je me sens mieux dans le rôle de l’animatrice. Même si j’ai déjà fait du bord de terrain sur des matches des Diables Rouges, je ne me vois pas commenter un match comme un journaliste sportif.
En tant que Carolo, vous supportez le Sporting de Charleroi ?
Oui, et je vais souvent au stade. C’est l’équipe de mon cœur. Là, je suis un peu déçue que de très bons éléments soient partis… Je leur souhaite une aussi belle saison que l’an dernier, mais j’ai peur que ce soit très difficile. Le foot, en général, j’adore ça ! Je reçois sept chaînes de télé consacrées rien qu’au foot, et je regarde même les rediffusions de matches… Je lis les magazines. Par contre, je n’ai pas été baignée dans le domaine, donc je n’ai pas un avis pertinent. Mais clairement, c’est une de mes passions.
Vous allez prendre congé du petit écran quelques semaines. Vous reviendrez comme speakerine après la naissance de votre bébé ?
Oui, je reste dans la tournante des speakerines de RTL. Des projets se mettent en place, comme l’émission sur le Festival de la télé de Monté-Carlo qui sera diffusée en novembre. Je grandis au sein de RTL, à ma façon… Si vous faites un parallèle avec Sophie Pendeville, mon cas est un peu différent. Sophie a un agenda très chargé avec la quotidienne de «De quoi je me mêle !» qui ne lui permet plus de présenter les programmes. Moi, je peux encore le faire. Même si deux nouvelles recrues sont arrivées, c’est un peu tôt pour moi de quitter l’équipe. Ça ne fait pas encore cinq ans que je suis entrée à RTL, laissons faire le temps !
Vous allez être maman. Ça va changer votre vie à la télé ?
Non, pas du tout. Au niveau de ma grossesse, je n’en parle pas parce que c’est la sphère privée. Je n’ai pas l’impression que ma vie professionnelle va changer. Je vais continuer dans la lignée de ce que je fais déjà. C’est ma vie tout court qui sera différente…
Entretien : Pierre Bertinchamps
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