Enfants : les oubliés des violences conjugales

Violence conjugale - Dessin d'enfant © Getty Images

Ce mardi, en deuxième partie de soirée, le magazine de France 2 «Infrarouge» étend le linge sale du huis clos familial de cinq enfants devenus majeurs. Ils racontent comment les violences subies par leurs mères ont meurtri leur enfance.

Combien sont-ils, ces enfants de femmes battues ? Il n’existe pas de statistiques. En Belgique, on enregistre chaque année 40.000 plaintes pour violences conjugales. Près de 70.000 enfants sont donc potentiellement concernés. Mais on sait que beaucoup de femmes n’osent pas porter plainte et que ces chiffres ne représentent donc que la pointe de l’iceberg…

S’il ne subit pas de brutalité physique, l’enfant qui grandit dans un foyer violent endure une terrible pression psychologique. Il voit sa mère injuriée, humiliée, frappée, violentée, parfois assassinée. Quand les faits ne se déroulent sous ses yeux, c’est dans la pièce d’à côté. L’enfant entend alors les cris, les coups, les pleurs… Puis un silence laissant craindre le pire. «On dit souvent que ces enfants sont des victimes collatérales», explique Géraldine Levasseur, la réalisatrice du documentaire. «C’est complètement faux ! Ce sont des victimes à part entière ! Ces enfants portent toute la culpabilité du monde !»...

Tous ont gardé des séquelles profondes des violences subies par leur mère. La culpabilité domine, d’autant qu’elle est souvent assortie d’un conflit interne : j’aurais dû protéger maman, mais je ne pouvais pas dénoncer papa…

Extrait d’un article paru dans Télépro du 21/11/2019

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