Enzo Diliberto : «J’ai fait trois fois le casting avant d’être pris !»

Enzo Diliberto : «J’ai fait trois fois le casting avant d’être pris !»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le candidat de Tubize vient de franchir le cap des 100 victoires dans le jeu de France 2 (et La Deux), «Tout le monde veut prendre sa place». Rencontre.

Il semblerait que le belge ait la cote dans «Tout le monde veut prendre sa place». Après Christophe Bourdon qui a atteint les 133 victoires, Enzo Diliberto suit le même chemin. Ce vendredi (samedi sur France 2), il vient d’atteindre le cap de 100 victoires. Un statut qui laisse le kinésithérapeute de Tubize de marbre.

Pourquoi vous êtes-vous inscrit à «Tout le monde veut prendre sa place» ?

J’aime bien le processus et la formule du jeu. Et Nagui est un chouette présentateur. Tout ça m’a donné envie d’y aller. Quand je regardais à la télé, je m’amusais à répondre aux questions, et je ne m’en sortais pas trop mal. Mes proches m’ont dit «vas-y». Mais j’ai fait trois fois le casting avant d’être pris…

C’est plus difficile sur le plateau ?

Bien sûr. C’est beaucoup plus dur. Il y a la pression du «direct», il y a les caméras. Et puis, on ne voit pas les questions par écrit. On n’a que l’énoncé oral par Nagui. Parfois, avec le bruit du public derrière, ça rend la chose encore plus compliquée. Je suis le premier étonné, mais je ne m’en sors pas trop mal, malgré tout.

Vous avez participé à d’autres jeux télévisés ?

C’est mon tout premier. Je n’ai rien testé avant. Le «Septante et un» ne m’intéresse pas vraiment. J’ai vu l’émission, mais ça ne me disait rien. Y a juste «TLMVPSP» qui me plaisait.

C’est un peu le même genre de questions, non ?

Le principe ne me parle pas. (Rires) Ce n’est pas contre Jean-Michel Zecca, que je ne connais pas… Le dynamisme de Nagui et son empreinte sur le programme me plaisent.

Qu’est-ce que ça fait de s’asseoir dans le fauteuil ?

J’ai d’abord été surpris d’y arriver ! Mon objectif était de ne pas faire un «zéro + zéro, la tête à Toto». Quand je l’ai battu, le champion en titre n’avait que deux victoires à son actif, et donc très peu d’argent pour m’écarter. Jamais je n’imaginais que j’allais durer et surtout que je serais toujours là à la 100e. Je savoure chaque moment…

Cette 100e victoire, c’est un cap ?

Mon entourage était plus confiant que moi. Mon état d’esprit est de vivre émission par émission. Je passe, tant mieux ; je rate, tant pis. C’est ma famille qui est plus inquiète que moi… (Rires) Honnêtement, je n’avais pas d’objectif, et je n’en ai d’ailleurs toujours pas. Le but, c’est de m’amuser.

Quand on passe le cap de la 100e victoire, on veut battre le plus grand champion du jeu (152 victoires) ensuite…

Pas du tout ! Je n’ai plus rien à prouver, ni à perdre. Ce qui me motive d’y aller, c’est de continuer à me marrer, pas d’arriver premier. J’ai rencontré Christophe Bourdon qui m’a d’ailleurs dit qu’il avait pris le jeu de la même manière et dans le même esprit que moi. C’est la recette du succès, finalement. La compétition n’est qu’avec moi-même. Par exemple, quand il faut choisir les quatre thèmes pour la finale, c’est là que je me pose des questions. Après… j’ai une cagnotte assez importante pour pouvoir négocier si le challenger est plus fort.

À Tubize, on vous reconnaît dans la rue ?

J’ai un cabinet de kiné, et mes patients savent que je participe à l’émission. C’est vrai qu’il arrive qu’on me salue ou qu’on me félicite en rue. Je n’ai pas vraiment ressenti de starification à mon égard.

Vous ne craignez pas devenir une «star» des jeux à la télé ?

Je ne le crains pas. Il faut voir ce qu’on va me proposer. Il ne faut pas que ce soit une contrainte. Dans ce cas, je refuserai… Si c’est lors d’un programme sympa ou je pourrais m’amuser, pourquoi pas ?

Comment ça se passe avec Nagui ?

Dans l’émission, mon rôle est de rester le candidat. Et même si je suis plus à l’aise qu’au début, je ne vais pas essayer d’en faire de trop. La vedette, c’est Nagui, ce n’est pas moi. Je connais mes limites. Je vais délirer plus en coulisse que sur le plateau. Ça fonctionne bien avec lui, parce que je connais mes limites.

Il est sympa ?

Franchement, quand j’ai discuté avec lui, il a toujours été sympa. Il m’a dit qu’il m’appréciait. Ça fait plaisir… C’est gratuit, et il ne le dit pas devant les caméras pour faire le show. Nous ne sommes pas non plus amis. (rires) Concernant le boulot, il a un sens de l’improvisation et de l’à-propos incroyable. Nagui travaille sans oreillette. Je suis fasciné de voir à quelle vitesse, il enchaîne.

Vous avez un objectif pour la cagnotte ?

Vu que ça devient de plus en plus conséquent, j’aimerais peut-être faire construire ou acheter une maison pour vivre avec ma compagne. Mais rien ne presse. Je n’ai pas encore entrepris des recherches, c’est juste une idée qui a fleuri dans ma tête…

«Tout le monde veut prendre sa place» a changé votre vie ?

Il est arrivé à point. J’ai divorcé il y a deux ans, et ça m’a coûté un peu d’argent. Là, ça me soulage un peu pour l’avenir…

Vous allez faire d’autres jeux télévisés après ?

Il n’y a que deux jeux qui m’accrochaient : «TLMVPSP» et «Questions pour un champion». Le côté plus populaire du jeu de Nagui était plus à ma portée.

Entre nous, jusqu’où aimeriez-vous aller ?

Je ne sais pas… jusqu’à ce que je rate. Si j’arrive à être premier, tant mieux, sinon ça restera une parenthèse enchantée dans ma vie… La production m’a déjà montré mon avatar pour l’application (et le décor du salon). Il est rigolo.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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