Eurosport rafle les JO de 2020 et 2024… Découvrez comment va réagir la RTBF

Eurosport rafle les JO de 2020 et 2024... Découvrez comment va réagir la RTBF
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le groupe Discovery décroche le contrat des droits de retransmission des 4 prochaines éditions des Jeux Olympiques de 2018 à 2024. La RTBF fait un peu la moue…

Après la 31e Olympiade qui se tiendra en août 2016 au Brésil, les droits changent de main et passent dans le giron de Discovery, la maison mère d’Eurosport, pour tout le continent européen (sauf la Russie, le Royaume-Uniet la France qui avaient déjà acquis certains droits) pour les éditions estivales et hivernales de 2018 à 2024.

1,3 milliard d’euros

La transaction est très juteuse pour le CIO (Comité International Olympique) qui empoche 1,3 milliard d’euros au passage.

L’institution suisse se réjouit : «C’est un accord important, et nous sommes très heureux de compter Eurosport, le leader paneuropéen de la diffusion des sports olympiques, comme partenaire», explique le Président Thomas Bach. «Discovery et Eurosport ont témoigné d’un fort engagement envers les Jeux Olympiques, les sports olympiques et l’avenir du Mouvement olympique. Les revenus générés par ce partenariat à long terme seront redistribués par le CIO à travers le Mouvement olympique afin de soutenir le développement du sport partout dans le monde.»

Toujours selon le CIO : «Cet accord veille surtout à ce que les fans de sport en Europe puissent bénéficier d’une excellente couverture des Jeux Olympiques et des sports olympiques, aussi bien pendant la période des Jeux qu’en dehors.»

Eurosport décroche les droits tant pour la télévision linéaire (gratuite ou à péage) que sur internet et la téléphonie mobile.

La RTBF perd la main

À la RTBF, on ne prend pas la nouvelle avec enthousiasme. «Nous n’aurons plus la main», déplore Michel Lecomte, directeur du service des sports de la RTBF. «Nous nous positionnerons pour l’acquisition de sous-licence autour des Belges et des grandes disciplines de ces Jeux», ajoute-t-il.

En général, les droits étaient négociés par l’UER pour les télévisions membres du groupement. «Il y aura des sous-licences. De quelle nature ? Dans quelles limites ? Les jeux seront toujours présents sur nos antennes. Dans quelle mesure ? Cela reste à définir», conclut Lecomte.

Peu rentable

Les Jeux Olympiques ne sont pas rentables en termes de rentrées publicitaires, et ces dernières ne couvrent plus le prix (exorbitant) des droits de diffusion.

D’ailleurs, les grandes chaînes privées (TF1, RTL,…) ne s’y risquent plus. Eurosport devrait faire passer les chaînes publiques intéressées à la caisse pour récupérer un maximum sa mise.

Pierre Bertinchamps

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