Eurovision 2020 : la télévision néerlandaise demande une rallonge budgétaire

L'émission européenne coûte une fortune à produire © Isopix
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La NPO vient de demander au gouvernement une contribution financière de 12,4 millions d’euros pour le Concours Eurovision de la chanson 2020.

Accueillir le Concours Eurovision, ça coûte, mais c’est une belle vitrine pour la ville-hôte, la région et même le pays tout entier. Les belles cartes postales touristiques, diffusées avant chaque chanson, vont peut-être donner l’envie aux téléspectateurs européens de choisir les Pays-Bas dans leurs prochaines destinations de vacances.

Pour l’édition 2020 de l’Eurovision, le devis pour la production des trois shows se chiffre – actuellement – à 26,5 millions d’euros. L’Union Européenne de Radiotélévision (UER) donne 9,6 millions d’euros qui proviennent notamment des droits perçus par les télévisions qui vont prendre part à la compétition ou qui vont la diffuser. La télévision publique NPO contribuera à hauteur de 2,5 millions d’euros et l’autre diffuseur néerlandais qui produit les soirées, AVROTROS, apportera 2 millions d’euros. Ce à quoi, il faut ajouter la vente des billets pour les spectacles et le sponsoring. Il reste un trou à combler de 12,4 millions d’euros.

Et c’est vers le gouvernement que se tourne la télévision publique. Le 25 novembre prochain, la Chambre basse du parlement néerlandais votera le budget des médias pour l’année 2020. C’est là que l’éventuelle contribution pour l’Eurovision par l’État sera discutée. Et ce n’est pas encore gagné car le Premier Ministre libéral Mark Rutte n’est pas très chaud à l’idée, pas plus que certains partis politiques. La chaîne argumente qu’elle a revu la facture à la baisse puisqu’elle misait au départ sur une somme plus proche des 20 millions d’euros provenant des pouvoirs publics.

De son côté, la ville de Rotterdam vient de mettre à disposition de l’organisation de l’Eurovision, 15,5 millions d’euros pour la sécurité, les infrastructures d’accueil des touristes, journalistes et des délégations sur place, ainsi que pour les événements parallèles comme l’Eurovillage, par exemple.

À six mois de l’événement, la facture dépasse déjà les 40 millions d’euros. De quoi peut-être mettre un coup de frein aux envies d’autres pays de vouloir recevoir la compétition, et donc de gagner l’Eurovision…

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