Eurovision 2022 : la Turquie in et la Biélorussie out ?

L'événement aura lieu en mai 2022 © Isopix
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Les préparatifs du 66e Concours Eurovision vont bon train, et en coulisses, les discussions avec l’UER ont lieu avec deux pays.

Peu d’informations sont données sur la prochaine édition du Concours Eurovision de la chanson qui aura bien lieu en Italie. La RAI attend pour la semaine prochaine les dossiers de candidature des villes tentées par l’accueil de l’événement. Quatre villes sont les mieux cotées jusqu’à présent : Turin, Milan, Rome et Bologne.

Le dossier doit être béton avec notamment assez de chambres d’hôtel disponibles, un aéroport international à proximité et un bon réseau de transports en commun (l’idéal est d’avoir un métro). La chaîne publique révèlera la ville choisie à la fin de l’été. Rappelons que Naples a été ville hôte en 1965, et Rome en 1991.

En coulisses, l’UER a d’autres chats à fouetter, notamment avec la Biélorussie. On sait que la liberté de la presse dans cette république est malmenée, et que le détournement d’un avion lituanien pour pouvoir arrêter un journaliste opposant au régime, Roman Protassevitch, n’est pas passé auprès des instances européennes, dont l’Union Européenne de Radiotélévision.

Plusieurs sites annoncent que lors de la dernière assemblée générale, les membres auraient acté le retrait du diffuseur bélarus. L’UER n’a pas communiqué sur cette exclusion, mais l’Office audiovisuel de la Biélorussie ne fait plus partie de la liste des membres de l’Union. Il y était depuis 1993.

Selon le règlement de l’Eurovision, pour participer à la compétition, il faut être membre de l’UER. Les portes du concours de chanson lui sont donc fermées.

De son côté, la Turquie serait en discussions très avancées avec l’UER pour revenir dans le jeu. Le pays avait quitté l’Eurovision après l’édition de 2012, et une défaite en demi-finale. Officiellement, la TRT s’est retirée en protestation au système de vote (50 % jury et 50 % télévoting) qui est défavorable à la Turquie qui compte beaucoup sur sa diaspora. Mais aussi contre l’existence du BIG5, les gros contributeurs directement qualifiés pour la finale.

Officieusement, le régime turc est quelque peu embêté par l’ouverture du show au courant LGBTQI+, avec – deux ans plus tard – la victoire du travesti Conchita Wurst pour l’Autriche qui a accentué le phénomène. Est-ce que la Turquie va mettre de l’eau dans son vin ? Réponse d’ici la fin de l’année.

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