Fabrice Grosfilley : «Mon objectif est de ré-attirer vers la politique des auditeurs qui l’ont quittée»

Fabrice Grosfilley : «Mon objectif est de ré-attirer vers la politique des auditeurs qui l’ont quittée»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le journaliste revient dès lundi sur Bel RTL, pour l’interview politique de 7h50. Un retour aux sources après un passage par Télé Bruxelles (devenue BX1) et la RTBF.

La grille de Bel RTL est pleine de surprises ! Cette saison, à la barre, le duo formé par Erwin Lapraille et Emmanuel Mestag a fait revenir pas mal d’anciens de la station comme Hervé Meillon ou Pascal Vrebos (dans sa case initiale).

À quelques semaines du Big Sunday des élections en Belgique (et en Union européenne), c’est un autre «vieux de la vieille» de RTL qui retrouve un micro sur Bel RTL : Fabrice Grosfilley. Le journaliste refera les interviews politiques de 7h50, dans la Matinale de Bérénice. Un exercice qu’il avait quitté il y a six ans…

Pourquoi ce retour aux sources ?

Depuis un petit temps, l’envie de retrouver des sensations et l’adrénaline de l’interview me titillait. Je voulais retrouver ce plaisir-là. C’est un exercice avec un grand investissement intellectuel, avec un rapport de force et de stratégie. Ça me manquait vraiment… D’un autre côté, je suis un passionné de politique, et dans mes dernières fonctions occupées à la RTBF, je m’en étais éloigné tout en continuant de la suivre avec beaucoup d’intérêt. Je pense que nous sommes dans un moment où les journalistes politiques ont un vrai rôle à jouer.  La confiance dans le monde politique s’érode, et en parallèle, celle envers les journalistes est également malmenée. Il y a un vrai enjeu à être un bon pédagogue pour reconnecter les citoyens et les politiques. La politique, c’est aussi leur futur et leur condition de vie qui se jouent. Nous sommes (les journalistes, NDLR) les meilleurs médiateurs pour décoder le monde. Tout ne se passe pas sur les réseaux sociaux. La dictature du buzz n’aide pas à poser des choix citoyens.

Il n’y avait pas de la place pour cet exercice à la RTBF ?

J’ai été engagé à la RTBF, d’abord comme rédacteur en chef du service Société, puis j’ai travaillé à la transformation de la rédaction, et j’ai été nommé «Manager 360». La RTBF estimait que cette fonction de manager doit occuper à temps plein. J’arrive à un moment – à un peu plus de 50 ans – où j’ai envie de faire des choses qui ont du sens pour moi. Des choses qui me font plaisir et où je me sens utile.

Je retrouve RTL sûrement pas comme je l’avais laissée, mais je m’y suis senti très rapidement à l’aise. Et j’ai senti que des personnes avaient envie de retravailler avec moi, et c’est plaisant.

Vous ne revenez pas pour reprendre vos fonctions à la rédaction en 2013 ?

Je me partage aujourd’hui entre RTL et BX1. Et dans les deux cas, que les rédacteurs en chef se rassurent, je ne viens que pour faire de l’antenne et de la politique. Mon souhait est de refaire de l’interview, de l’analyse et du commentaire politique. Sinon, je serais resté à la RTBF où j’avais une position de management importante. Si je fais ce mouvement, c’est pour le plaisir de retrouver l’antenne. Je n’ai pas de plan de carrière.

Vous n’êtes pas sur le projet de LN24 ?

Non, mais je souhaite bon vent à Johan et à Martin. En tant que journaliste, et en tant que citoyen, c’est un projet courageux. Le fait qu’on lance un nouveau média, et qu’il ait des ambitions haut de gamme, ça ne peut faire que du bien à la démocratie et au paysage audiovisuel.

Les journalistes sont malmenés actuellement par la société. Il y a une recette magique pour rapprocher les points de vue ?

Le journaliste doit revenir à ses fondamentaux : avoir de la distance critique, pouvoir dire quand un invité est purement dans la com’ et le dénoncer, et pouvoir avoir de la dignité dans la manière de relater l’information. Je ne suis pas pour faire du populisme et taper systématiquement sur le monde politique. Pour lutter contre les fake news, il faut aussi avoir le souci de la véracité et la vérité de l’info. C’est la différence fondamentale avec les médias et les réseaux sociaux. Le public va devoir faire le tri entre les machines à buzz et ceux qui continuent à apporter un sens à l’information.

Vous avez les capacités de répondre à une intervenant qui vous ment sciemment ?

Bien sûr, on peut recadrer et donner les vrais chiffres ou les vraies infos… C’est le rôle du journaliste, et une interview ça se prépare. Je mets deux heures à préparer mes interviews. En grande partie la veille, évidemment, mais je formule mes questions le matin juste avant l’interview pour coller au plus près de l’actu.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Il va peut-être même essayer de m’emmener là où je ne voulais pas aller, et c’est d’autant plus plaisant comme au tennis quand l’adversaire hausse le niveau de jeu, vous devez le suivre et hausser votre propre niveau aussi.

Vous serez une cheville ouvrière du dispositif électoral de RTL ?

C’est trop tôt pour en parler…

Si vous êtes revenu, à cette période-ci, ce n’est pas pour regarder passer un train…

Je ne suis en effet pas revenu pour présenter l’horoscope ! (Rires)

Qu’est-ce que ça fait de revenir à ses premières amours ?

C’est une agréable surprise, et ce n’était pas prémédité. Ce sont les projets de Martin Buxant avec LN24 qui ont fait que des choses se sont passées, alors qu’elles n’étaient pas prévues. Ça m’a fait plaisir qu’on se rappelle que j’étais un bon intervieweur politique.

Je retrouve RTL sûrement pas comme je l’avais laissée, mais je m’y suis senti très rapidement à l’aise. Et j’ai senti que des personnes avaient envie de retravailler avec moi, et c’est plaisant.

Vous ne revenez pas pour reprendre vos fonctions à la rédaction en 2013 ?

Je me partage aujourd’hui entre RTL et BX1. Et dans les deux cas, que les rédacteurs en chef se rassurent, je ne viens que pour faire de l’antenne et de la politique. Mon souhait est de refaire de l’interview, de l’analyse et du commentaire politique. Sinon, je serais resté à la RTBF où j’avais une position de management importante. Si je fais ce mouvement, c’est pour le plaisir de retrouver l’antenne. Je n’ai pas de plan de carrière.

Vous n’êtes pas sur le projet de LN24 ?

Non, mais je souhaite bon vent à Johan et à Martin. En tant que journaliste, et en tant que citoyen, c’est un projet courageux. Le fait qu’on lance un nouveau média, et qu’il ait des ambitions haut de gamme, ça ne peut faire que du bien à la démocratie et au paysage audiovisuel.

Les journalistes sont malmenés actuellement par la société. Il y a une recette magique pour rapprocher les points de vue ?

Le journaliste doit revenir à ses fondamentaux : avoir de la distance critique, pouvoir dire quand un invité est purement dans la com’ et le dénoncer, et pouvoir avoir de la dignité dans la manière de relater l’information. Je ne suis pas pour faire du populisme et taper systématiquement sur le monde politique. Pour lutter contre les fake news, il faut aussi avoir le souci de la véracité et la vérité de l’info. C’est la différence fondamentale avec les médias et les réseaux sociaux. Le public va devoir faire le tri entre les machines à buzz et ceux qui continuent à apporter un sens à l’information.

Vous avez les capacités de répondre à une intervenant qui vous ment sciemment ?

Bien sûr, on peut recadrer et donner les vrais chiffres ou les vraies infos… C’est le rôle du journaliste, et une interview ça se prépare. Je mets deux heures à préparer mes interviews. En grande partie la veille, évidemment, mais je formule mes questions le matin juste avant l’interview pour coller au plus près de l’actu.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Et puis, on ne fait jamais deux fois la même interview. Le timing de «L’Interview politique» est toujours le même entre 7 et 8 minutes selon la pub.

On ne vous a jamais proposé de faire de la politique ?

Pas pendant ces six années de parenthèse. Dans le passé, oui, et j’ai la fierté de pouvoir dire que plusieurs partis me l’ont demandé, et que j’ai à chaque fois refusé.

Comment ça va se passer si vous recevez un ancien collègue, comme Philippe Malherbe ?

On fera l’interview de manière tout à fait professionnelle. Philippe sera dans son rôle, et répondra en son nom propre donc son parti, et je l’interviewerai comme journaliste politique avec la même distance critique que vis-à-vis des autres. Cette distance critique impose de pouvoir remettre en cause ce que l’autre vous dit, et reposer une question si on n’a pas eu de réponse, etc… Que ce soit Philippe Malherbe ou Tartempion, cette distance sera là. Je poserai des questions, et je soulignerai tout autant quand les réponses reçues seront de la communication, et moins de la réalité. Mais je ne «taperai» pas dessus gratuitement non plus. C’est de la fausse indépendance.

Ça ne rend pas l’exercice plus difficile puisqu’il connaît très bien les ficelles ?

Vous croyez vraiment que les hommes politiques d’un certain niveau ne connaissent pas les ficelles ? Est-ce qu’ils ne font pas du média training ? Plus l’invité en face de moi est rompu à l’exercice, plus c’est motivant pour moi, et j’ai du plaisir parce que je suis face à quelqu’un de costaud et qui connaît les codes.

Il va peut-être même essayer de m’emmener là où je ne voulais pas aller, et c’est d’autant plus plaisant comme au tennis quand l’adversaire hausse le niveau de jeu, vous devez le suivre et hausser votre propre niveau aussi.

Vous serez une cheville ouvrière du dispositif électoral de RTL ?

C’est trop tôt pour en parler…

Si vous êtes revenu, à cette période-ci, ce n’est pas pour regarder passer un train…

Je ne suis en effet pas revenu pour présenter l’horoscope ! (Rires)

Qu’est-ce que ça fait de revenir à ses premières amours ?

C’est une agréable surprise, et ce n’était pas prémédité. Ce sont les projets de Martin Buxant avec LN24 qui ont fait que des choses se sont passées, alors qu’elles n’étaient pas prévues. Ça m’a fait plaisir qu’on se rappelle que j’étais un bon intervieweur politique.

Je retrouve RTL sûrement pas comme je l’avais laissée, mais je m’y suis senti très rapidement à l’aise. Et j’ai senti que des personnes avaient envie de retravailler avec moi, et c’est plaisant.

Vous ne revenez pas pour reprendre vos fonctions à la rédaction en 2013 ?

Je me partage aujourd’hui entre RTL et BX1. Et dans les deux cas, que les rédacteurs en chef se rassurent, je ne viens que pour faire de l’antenne et de la politique. Mon souhait est de refaire de l’interview, de l’analyse et du commentaire politique. Sinon, je serais resté à la RTBF où j’avais une position de management importante. Si je fais ce mouvement, c’est pour le plaisir de retrouver l’antenne. Je n’ai pas de plan de carrière.

Vous n’êtes pas sur le projet de LN24 ?

Non, mais je souhaite bon vent à Johan et à Martin. En tant que journaliste, et en tant que citoyen, c’est un projet courageux. Le fait qu’on lance un nouveau média, et qu’il ait des ambitions haut de gamme, ça ne peut faire que du bien à la démocratie et au paysage audiovisuel.

Les journalistes sont malmenés actuellement par la société. Il y a une recette magique pour rapprocher les points de vue ?

Le journaliste doit revenir à ses fondamentaux : avoir de la distance critique, pouvoir dire quand un invité est purement dans la com’ et le dénoncer, et pouvoir avoir de la dignité dans la manière de relater l’information. Je ne suis pas pour faire du populisme et taper systématiquement sur le monde politique. Pour lutter contre les fake news, il faut aussi avoir le souci de la véracité et la vérité de l’info. C’est la différence fondamentale avec les médias et les réseaux sociaux. Le public va devoir faire le tri entre les machines à buzz et ceux qui continuent à apporter un sens à l’information.

Vous avez les capacités de répondre à une intervenant qui vous ment sciemment ?

Bien sûr, on peut recadrer et donner les vrais chiffres ou les vraies infos… C’est le rôle du journaliste, et une interview ça se prépare. Je mets deux heures à préparer mes interviews. En grande partie la veille, évidemment, mais je formule mes questions le matin juste avant l’interview pour coller au plus près de l’actu.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Aujourd’hui, je me sens plus utile à faire une interview politique, et encore plus utile sur une radio généraliste de grande écoute et leader sur la tranche, et où on parle à tout le monde, pas forcément les passionnés de politique. Mon objectif, à Bel RTL, est de ré-attirer vers la politique, des gens qui l’ont quittée.

Cette parenthèse à la RTBF ne vous a pas trop éloigné de la politique ?

Je reconnais que j’étais arrivé à saturation. Je faisais trop d’interview politique. Il est arrivé que j’en fasse deux. Une le matin à la radio, puis à midi à la télévision. Je me suis surpris en pilotage automatique. Je connaissais trop les ficelles, donc je ne m’investissais plus vraiment, et j’étais très routinier. Ce n’est pas la bonne manière de faire. J’étais content de faire une pause. Et là, je suis très content de pouvoir reprendre ! (rires) En trois ans, pas mal de choses ont changé. Les interlocuteurs ne sont plus forcément les mêmes. Il y a plein de jeunes que je ne connais pas. Et il va sûrement y avoir un renouvellement du personnel politique lors du scrutin du 26 mai 2019. De par cette parenthèse, j’ai un peu plus de distance avec la politique, ça m’a appris à être plus critique. J’ai pris le temps aussi de réfléchir à ma propre pratique. J’ai envie de dire, aujourd’hui, que je serai très attentif à faire émerger de nouveaux visages, avec des acteurs, pas forcément du sérail politique. Ils ont aussi des choses à dire comme les jeunes qui manifestent ou des Gilets jaunes. La place des femmes est importante aussi. L’interview politique est trop masculine en général. Ce regard, je ne l’avais pas, il y a dix ans.

Généralement, les partis préfèrent envoyer les pointures dans ces rendez-vous de grande écoute…

À ce rythme-là, on fait les présidents de partis toutes les semaines. Il faut un peu de diversité. L’exercice marche sur deux jambes : il faut à la fois les grosses pointures parce qu’elles ont un pouvoir de décision important et une capacité d’expression, mais il faut aussi être capable de faire émerger des nouveaux talents ou aller vers des gens moins connus mais plus pertinents sur une question technique. Leur expertise vaut le coup de les inviter de temps en temps. La société a évolué, et je ne vais pas refaire aujourd’hui, les mêmes interviews qu’il y a quelques années.

L’auditeur va vous reconnaître tout de même ?

Il va se dire : «Oh, mais il a vieilli Grosfilley !» (Rires) La voix devrait encore aller… Fondamentalement, je n’ai pas changé, et mes techniques vont rester. C’est le monde politique et l’actualité qui ne sont plus les mêmes.

Et puis, on ne fait jamais deux fois la même interview. Le timing de «L’Interview politique» est toujours le même entre 7 et 8 minutes selon la pub.

On ne vous a jamais proposé de faire de la politique ?

Pas pendant ces six années de parenthèse. Dans le passé, oui, et j’ai la fierté de pouvoir dire que plusieurs partis me l’ont demandé, et que j’ai à chaque fois refusé.

Comment ça va se passer si vous recevez un ancien collègue, comme Philippe Malherbe ?

On fera l’interview de manière tout à fait professionnelle. Philippe sera dans son rôle, et répondra en son nom propre donc son parti, et je l’interviewerai comme journaliste politique avec la même distance critique que vis-à-vis des autres. Cette distance critique impose de pouvoir remettre en cause ce que l’autre vous dit, et reposer une question si on n’a pas eu de réponse, etc… Que ce soit Philippe Malherbe ou Tartempion, cette distance sera là. Je poserai des questions, et je soulignerai tout autant quand les réponses reçues seront de la communication, et moins de la réalité. Mais je ne «taperai» pas dessus gratuitement non plus. C’est de la fausse indépendance.

Ça ne rend pas l’exercice plus difficile puisqu’il connaît très bien les ficelles ?

Vous croyez vraiment que les hommes politiques d’un certain niveau ne connaissent pas les ficelles ? Est-ce qu’ils ne font pas du média training ? Plus l’invité en face de moi est rompu à l’exercice, plus c’est motivant pour moi, et j’ai du plaisir parce que je suis face à quelqu’un de costaud et qui connaît les codes.

Il va peut-être même essayer de m’emmener là où je ne voulais pas aller, et c’est d’autant plus plaisant comme au tennis quand l’adversaire hausse le niveau de jeu, vous devez le suivre et hausser votre propre niveau aussi.

Vous serez une cheville ouvrière du dispositif électoral de RTL ?

C’est trop tôt pour en parler…

Si vous êtes revenu, à cette période-ci, ce n’est pas pour regarder passer un train…

Je ne suis en effet pas revenu pour présenter l’horoscope ! (Rires)

Qu’est-ce que ça fait de revenir à ses premières amours ?

C’est une agréable surprise, et ce n’était pas prémédité. Ce sont les projets de Martin Buxant avec LN24 qui ont fait que des choses se sont passées, alors qu’elles n’étaient pas prévues. Ça m’a fait plaisir qu’on se rappelle que j’étais un bon intervieweur politique.

Je retrouve RTL sûrement pas comme je l’avais laissée, mais je m’y suis senti très rapidement à l’aise. Et j’ai senti que des personnes avaient envie de retravailler avec moi, et c’est plaisant.

Vous ne revenez pas pour reprendre vos fonctions à la rédaction en 2013 ?

Je me partage aujourd’hui entre RTL et BX1. Et dans les deux cas, que les rédacteurs en chef se rassurent, je ne viens que pour faire de l’antenne et de la politique. Mon souhait est de refaire de l’interview, de l’analyse et du commentaire politique. Sinon, je serais resté à la RTBF où j’avais une position de management importante. Si je fais ce mouvement, c’est pour le plaisir de retrouver l’antenne. Je n’ai pas de plan de carrière.

Vous n’êtes pas sur le projet de LN24 ?

Non, mais je souhaite bon vent à Johan et à Martin. En tant que journaliste, et en tant que citoyen, c’est un projet courageux. Le fait qu’on lance un nouveau média, et qu’il ait des ambitions haut de gamme, ça ne peut faire que du bien à la démocratie et au paysage audiovisuel.

Les journalistes sont malmenés actuellement par la société. Il y a une recette magique pour rapprocher les points de vue ?

Le journaliste doit revenir à ses fondamentaux : avoir de la distance critique, pouvoir dire quand un invité est purement dans la com’ et le dénoncer, et pouvoir avoir de la dignité dans la manière de relater l’information. Je ne suis pas pour faire du populisme et taper systématiquement sur le monde politique. Pour lutter contre les fake news, il faut aussi avoir le souci de la véracité et la vérité de l’info. C’est la différence fondamentale avec les médias et les réseaux sociaux. Le public va devoir faire le tri entre les machines à buzz et ceux qui continuent à apporter un sens à l’information.

Vous avez les capacités de répondre à une intervenant qui vous ment sciemment ?

Bien sûr, on peut recadrer et donner les vrais chiffres ou les vraies infos… C’est le rôle du journaliste, et une interview ça se prépare. Je mets deux heures à préparer mes interviews. En grande partie la veille, évidemment, mais je formule mes questions le matin juste avant l’interview pour coller au plus près de l’actu.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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