Fantine Harduin («Prométhée», RTL-TVI) : «Dix ans de carrière à 18 ans !»

«Cette série a un côté "Stranger Things" à la française», selon Fantine Harduin © Isopix

C’est la prochaine série événement de TF1 que RTL-TVI diffuse en avant-première dès ce mercredi à 20.30 : «Prométhée», avec Camille Lou, Odile Vuillemin, Thomas Jouannet… Et une jeune actrice belge dans le rôle principal : Fantine Harduin.

Le réalisateur de «Prométhée» raconte que vous lui êtes apparue comme une évidence. Quand il a vu le casting, il a dit : «C’est elle ! On dirait une elfe qui sort de la forêt !»

Je ne le connaissais pas. Je ne savais pas que ce serait pour TF1. J’ignorais que c’était le rôle principal. Je n’avais aucune idée du scénario. On m’avait juste donné quelques scènes à faire. Je les ai tournées moi-même, chez moi, à Mouscron.

Vous avez 18 ans depuis quelques jours. Vous en aviez 17 lors du tournage. Mais vous avez déjà dix ans de carrière. On vous a découverte en 2012 dans «Belgium’s Got Talent» sur RTL-TVI.

J’avais 7 ans. Je faisais un numéro de mentaliste avec mon papa… En fait, mon père a toujours fait du théâtre amateur. Puis il a fait venir des humoristes à Mouscron. C’est lui qui assurait la présentation. Un jour, il m’a fait monter sur scène avec lui… C’est ainsi que tout a commencé.

À 9 ans, vous tourniez votre premier long métrage. Depuis, vous avez joué avec Kev Adams, Michel Blanc, Isabelle Huppert, Mathieu Kassovitz… Vous mesurez tout cela ?

Oui et non. Quand j’ai commencé, je ne savais même pas vraiment ce qu’était une comédienne. Mais je suis bien consciente d’avoir eu la chance de tourner avec des gens incroyables. Je garde un souvenir tout particulier de Jean-Louis Trintignant. J’avais 12 ans, je jouais sa petite-fille. Mon père m’avait un peu raconté sa carrière. J’étais très impressionnée. Mais il était très humble, très gentil et très protecteur avec moi. Le dernier jour de tournage, il m’a dit : «Quand tu seras grande, je te demanderai ta main». Je suis très heureuse de l’avoir rencontré. Il m’a beaucoup touchée. Il s’inquiétait sans cesse de savoir où était mon papa…

Pouvez-vous en dire un peu plus sur le personnage de «Prométhée» ?

C’est une adolescente qui se fait renverser par une voiture. Elle n’a aucune égratignure, mais elle est amnésique. Elle ne se souvient que de son prénom : Prométhée. À partir de là, il lui arrive des choses étranges… Elle se découvre des pouvoirs… Il y a un côté «Stranger Things», mais à la française. Avec une intrigue familiale qui vire vers le thriller et le fantastique. Ça a été compliqué mais génial à jouer !

Pour l’instant, vous êtes étudiante aux États-Unis.

Oui, j’ai terminé ma 5 e en juin chez les Frères maristes à Mouscron. Et cette année, je fais ma rhéto aux États-Unis, dans le Montana.

Ne craignez-vous pas qu’on vous oublie si vous êtes loin ?

C’est un risque, je le sais. Mais je trouvais intéressant de prendre un peu de recul. J’ai 18 ans, et je n’ai aucun souvenir de ma vie sans le cinéma. Je veux donc réfléchir aux études que je vais faire ensuite. Ce sera dans le cinéma, c’est sûr. Mais pas nécessairement comme actrice. Je pourrais aussi être réalisatrice ou scénariste.

Cette interview est parue dans le Télépro du 5/01/2023.

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