Florence Foster Jenkins : la «Castafiore» de Tintin, mais en vrai !

Probablement la pire chanteuse de l'histoire de l'art lyrique © Arte

Ce mercredi à 22h45, Arte programme un documentaire retraçant l’histoire de Florence Foster Jenkins, une chanteuse lyrique à la qualité de chant exécrable et pitoyable. Fort heureusement pour elle, elle ne s’en rendit jamais compte, mais cela lui a valu la notoriété qu’elle affectionnait tant de son vivant.

Carnegie Hall, New-York, le 25 octobre 1944. À la demande de son public, la cantatrice donne dans cette salle son concert le plus célèbre, mais également le plus dévastateur pour les oreilles. Ce soir-là, elle comprit, un peu tard, que son talent n’était pas aussi impressionnant qu’elle pouvait le penser. Mais durant toute sa vie, son enthousiasme et sa passion pour la musique classique va forger son personnage et être signe d’une détermination sans failles.

Ah ces parents !

La future soprano naît en 1868 et suit dès l’enfance des cours de musique dans le but de rejoindre un conservatoire, chose que son père refusa étant donné qu’il aurait été celui qui paierait les frais de scolarité. Dès lors, elle fuit le foyer familial avec l’homme qui deviendra son mari et lui refilera la syphilis.

Ils divorcent en 1902 et Florence commenca à enseigner le piano. Lorsque son père meurt en 1909, elle hérite d’une importante somme d’argent qui lui permet de prendre des cours de chant alors que sa famille entière l’avait préalablement découragée.

Je fais ce que je veux !

À la mort de sa mère en 1928, Foster Jenkins se lança pleinement dans son activité favorite et s’essaie au style lyrique. Ses représentations sont désastreuses, mais elle n’en a que faire, prétextant que les rires en salles sont «preuves d’une jalousie de son talent». Durant les dernières années de sa vie, elle fera plusieurs représentations à guichets fermés, les gens voulant découvrir le phénomène Florence.

Persuadée d’être douée dans sa discipline, Jenkins n’hésitera pas d’ailleurs à se comparer à Luisa Tetrazzini pour évoquer son savoir-faire. Malheureusement, elle meurt un mois après son dernier spectacle d’une crise cardiaque à son domicile new-yorkais. Mais avant son décès, elle dira : «Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté.» De fait, impossible de la contredire pour le coup !

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Le documentaire «Florence Foster Jenkins : La vraie histoire de la soprano qui chantait faux» est diffusé mercredi à 22h45 sur Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici