Florence Hainaut : «J’ai n’ai pas réfléchi avant d’accepter !» (interview)

Florence Hainaut : «J'ai n'ai pas réfléchi avant d'accepter !» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Avec Alain Gerlache, la chroniqueuse d«On n’est pas des pigeons !» et de «7 à la une» forme le nouveau duo de «Revu et corrigé», dès ce dimanche midi sur La Une. Télépro a piqué Florence Hainaut au vif…

Votre duo, tout à fait inédit à «Revu et corrigé», avec Alain Gerlache, en a surpris plus d’un…

C’était une surprise aussi pour moi ! J’avoue que je n’ai pas réfléchi avant d’accepter. C’est le genre de proposition de votre direction que vous ne refusez pas. Je n’aurais pas osé me proposer en me disant que c’était le boulot dont je rêvais. Mais si la demande vient d’en haut, je leur fais confiance.

Quel sera votre rôle ? La petite «déconneuse», un peu comme Charline Vanhoenacker ?

Les rôles vont se partager au fur et à mesure des émissions. On ne nous a pas dit, à Alain et à moi : «Vous allez être comme ci ou comme ça !» Je pense que l’on va faire attention à ne pas devenir des caricatures de nous-mêmes. C’est clair qu’il y a le «vieux» sage et une jeune décalée. Nous n’avons jamais travaillé ensemble, nous n’avons pas de zone de confort non plus. Il va falloir un peu de temps pour trouver sa place, et je pense que ce sera un peu moins rapide pour moi que pour Alain Gerlache. Ce qui est sûr, c’est que l’envie d’avancer est là, et qu’on ne va pas se marcher sur les pieds, ni tirer la couverture.

L’actualité politique est un sujet que vous suivez en dehors des plateaux ?

Dans «Revu et corrigé», l’actu n’est pas seulement politique. Je suis naturellement ce qu’il se passe parce que d’une part j’aime bien cela, et d’autre part, c’est mon métier. C’est vrai que c’est un domaine dans lequel je n’ai pas particulièrement travaillé, mais on évoquera aussi l’actualité sociale, l’économie, les faits de société… J’espère apporter une touche de fraîcheur, pas forcément une certaine expertise. Mais nous n’avons pas l’idée de tout révolutionner. On arrive, les sièges sont chauds, on va s’installer, et on va tricoter quelque chose de chouette.

Deux nouveaux défis depuis la rentrée, c’est une belle saison pour vous ?

C’est une saison variée et intéressante. Je dirais même «looping» parce que j’ai l’impression d’être dans un grand huit, avec le stress qui va avec.

Qu’est-ce que vous préférez ? La conso ? «7 à la une» ? Ou «Revu et corrigé» ?

Si je peux conserver les trois et avoir six bras, je prends le tout ! Ce sont des émissions très différentes avec des entrées et des publics très différentes. Elles me permettent d’explorer différentes facettes du métier en un seul job. «Les Pigeons !», c’est de l’info-conso, c’est aussi un laboratoire où on teste et où on a l’occasion d’être nous-même sans avoir la contrainte du paraître pour entrer dans un concept. C’est un modèle très souple. Et dans «7 à la une», je m’éclate parce que le public pense que je passe la moitié de ma vie sur les réseaux sociaux… L’idée de donner une autre porte d’accès à l’actualité en passant par ce petit monde un peu parallèle sur la Toile, c’est enthousiasmant tout en restant léger. Pour «Revu et corrigé»… Rappelez-moi lundi ! (Rires)

Vous allez devoir faire des choix ?

La question ne s’est pas encore posée. Idéalement, je voudrais réellement tout garder, mais je ne sais pas encore si ce sera faisable. Non pas parce que j’ai les yeux plus gros que le ventre, mais parce que ce sont trois facettes qui m’intéressent beaucoup. Et puis, «On n’est pas des pigeons !», c’est un peu ma maison.

Justement, ces facettes différentes ne vont pas amener à un trop grand écart ?

Déjà pour «7 à la une», ce n’est pas forcément un public jeune et branché qui regarde. C’est moins bon enfant parce que le format et les sujets ne me permettent pas de partir en fou rire. J’essaie de garder un demi-sourire pour rester dans un ton qui est aussi un peu le mien. Si la direction m’a choisie, ce n’est pas pour que je mette un tailleur en laine, le dimanche midi, et que je pince mon ton façon «présentatrice du JT». Je connais les limites. Je ne vais pas faire du jeunisme ou du décalé à tout prix. Je ne suis pas humoriste, je reste journaliste. Je ne veux pas ressembler à Alex Vizorek, ce serait pathétique…

Vous avez d’autres ambitions ?

Je n’ambitionne rien. Je suis très contente que l’on pense à moi pour des nouveaux défis. C’est toujours très flatteur. Je n’ai pas de rêve de gloire du style «présenter le JT». Mon parcours est fait de beaucoup de travail (de l’émission jeunesse «Tu passes quand tu veux» à «Revu et corrigé», en passant par les «Niouzz» et l’info radio sur la RTBF, NDLR) et d’un peu de chance, c’est vrai aussi. Au départ, je ne rêvais pas d’être présentatrice télé, ce qui m’intéressait surtout, c’était de travailler de l’autre côté de la caméra, à la réalisation.

Que peut-on vous souhaiter pour dimanche ?

D’être digne de l’émission !

Entretien : Pierre Bertinchamps

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