François Mazure (RTBF) : «Je vais vous faire découvrir la crème du documentaire»

François Mazure (RTBF) : «Je vais vous faire découvrir la crème du documentaire»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le journaliste incarne la nouvelle case de documentaires du jeudi soir, «DOC SHOT», sur La Une.

Dès ce 11 janvier, La Une propose un nouveau rendez-vous hebdomadaire chaque jeudi en deuxième partie de soirée, dédié aux documentaires d’enquête et d’investigation et aux grands reportages de société.

Aux commandes, François Mazure pour une fameuse dose de «DOC SHOT»

Le titre est peu racoleur, non ?

À cause du «shot» ? Ce n’est pas uniquement un coup de fusil ! En anglais, ça a plein de significations… Filmer se dit «to shoot», ça peut être aussi une dose, comme un petit «shot» de tequila. C’est alors la petite dose de documentaire hebdomadaire. Au départ, on avait pensé à «HOT DOC», mais je trouvais que c’était difficile à prononcer. Et dans cette veine-là, on a proposé «DOC SHOT». C’était bien, dynamique, et la référence au documentaire vient tout de suite. Mais, ça n’a rien à voir avec des documentaires de courses-poursuites ou des policiers en immersion…

On verra quoi ?

Du grand documentaire d’auteur, et ça ne signifiera pas que ce sera quelque chose d’intellectualisant, mais je veux dire par là, du vrai doc et des grands reportages de société. Nous avons une gamme très large, réalisée par les meilleurs documentaristes. La qualité sera au rendez-vous. La RTBF a souvent la primeur sur la diffusion de doc produit par des francophones, et le secteur documentaire coproduit aussi pas mal de très bons films qui dépassent nos frontières. Être le premier diffuseur, c’est une grande force, mais c’était mal vendu. Et c’était parfois la diffusion sur une chaîne française qui faisait plus de bruit, parce qu’il n’y avait pas non plus de case de référence dans notre grille.

«7 à la Une» se porte toujours bien ?

On a encore augmenté. Nous étions à 12,5%, fin juin, et depuis la rentrée, nous réalisons une moyenne de 13% de parts de marché. À l’heure actuelle, ce n’est pas évident d’avoir de tels scores. Mais, c’est un travail perpétuel de remise en question. Il ne faut pas baisser la garde, et trouver des sujets toujours plus originaux.

La RTBF est en proie à des économies, vous ne craignez pas que le programme paie un lourd tribut ?

Je ne pense pas. Nous avons une petite équipe très efficace et bien rodée. Donc, je ne pense pas que le soit un programme qui coûte cher. Lorsque nous sommes partis à Kiev pour l’Eurovision en mai dernier, nous n’étions que trois personnes pour faire à la fois des plateaux et du reportage. En plus, nous sommes rediffusés. Le rapport qualité-prix est bon pour la chaîne. De l’économie d’échelle serait difficile à faire sur «7 à la Une».

Entretien : Pierre Bertinchamps

L’idée était de créer une marque «7 à la Une» autour des docs de la RTBF ?

Pas du tout. Le seul lien entre les deux programmes, ce sera moi. Il n’y avait de souhait de prolongement de quoi que ce soit. D’ailleurs, le titre aurait sans doute été quelque chose comme «7 à la Une – le doc». Et les plateaux ne se feront pas dans le décor de «7 à la Une», mais à Keywall (Marcinelle), sur un green key. «DOC SHOT» n’est pas mon idée, mais je pense que la direction a pensé à moi parce que j’ai l’image de reporter de terrain, et j’ai fait aussi pas mal de sujets internationaux lorsque je travaillais pour le JT. Mon rôle sera aussi de faire le «service après-vente». Je visionne avant, et j’ai un certain intérêt pour ce genre de format.

Ça vous manque les grands reportages ?

Oui, mais choisir, c’est renoncer ! Ce que je fais à «7 à la Une» me plaît aussi. Que ce soit la présentation, le travail d’équipe ou la gestion, en tant que producteur. Le documentaire et le grand reportage, je pourrai y revenir un jour. J’arrive encore à faire du terrain de temps en temps, comme une série de 8 reportages aux Etats-Unis. Je garde donc un pied sur le terrain. J’y retournerai, j’en suis convaincu… C’est ce qui me passionne et c’est ce que je fais le mieux.

«7 à la Une» se porte toujours bien ?

On a encore augmenté. Nous étions à 12,5%, fin juin, et depuis la rentrée, nous réalisons une moyenne de 13% de parts de marché. À l’heure actuelle, ce n’est pas évident d’avoir de tels scores. Mais, c’est un travail perpétuel de remise en question. Il ne faut pas baisser la garde, et trouver des sujets toujours plus originaux.

La RTBF est en proie à des économies, vous ne craignez pas que le programme paie un lourd tribut ?

Je ne pense pas. Nous avons une petite équipe très efficace et bien rodée. Donc, je ne pense pas que le soit un programme qui coûte cher. Lorsque nous sommes partis à Kiev pour l’Eurovision en mai dernier, nous n’étions que trois personnes pour faire à la fois des plateaux et du reportage. En plus, nous sommes rediffusés. Le rapport qualité-prix est bon pour la chaîne. De l’économie d’échelle serait difficile à faire sur «7 à la Une».

Entretien : Pierre Bertinchamps

La saison dernière, la case doc était le prolongement de «Questions à la Une», ici, après la fiction française, le public sera difficile à conquérir…

Aucune case n’est idéale, et avoir une suite de deux ou trois documentaires, ça peut aussi lasser les gens. Ce qui est important, c’est de fixer un rendez-vous, pour que ce soit plus clair dans la tête des gens, avec enfin une case fixe et un visage. Jusqu’ici, on tombait parfois sur un bon documentaire par hasard… Ce qu’on peut perdre de la locomotive d’une soirée investigation, on le gagne dans le côté stabilité du rendez-vous, et incarnation pour identifier le programme.

Ça fonctionne le grand documentaire sur une chaîne premium et familiale ?

Oui, et ça dépend du documentaire quand la case n’était pas identifiée. Certains grands reportages ont fait plus de 150.000 téléspectateurs, ce qui est très correct. Il y avait une demande d’un côté, et une satisfaction de l’autre. Un service public doit proposer des contenus qui sont riches, et avec un autre timing. Ce sont des gens qui ont travaillé sur leur projet plusieurs mois, voire plusieurs années. La recherche de l’audience n’est pas l’objectif absolu d’une chaîne publique. Un doc, ça ne se regarde pas que sur une chaîne thématique. Et puis, dans un monde ou l’info est rapide est rythmée sur le web, il faut pouvoir aussi se poser pour comprendre le monde dans lequel on vit, grâce à d’autres formats.

L’idée était de créer une marque «7 à la Une» autour des docs de la RTBF ?

Pas du tout. Le seul lien entre les deux programmes, ce sera moi. Il n’y avait de souhait de prolongement de quoi que ce soit. D’ailleurs, le titre aurait sans doute été quelque chose comme «7 à la Une – le doc». Et les plateaux ne se feront pas dans le décor de «7 à la Une», mais à Keywall (Marcinelle), sur un green key. «DOC SHOT» n’est pas mon idée, mais je pense que la direction a pensé à moi parce que j’ai l’image de reporter de terrain, et j’ai fait aussi pas mal de sujets internationaux lorsque je travaillais pour le JT. Mon rôle sera aussi de faire le «service après-vente». Je visionne avant, et j’ai un certain intérêt pour ce genre de format.

Ça vous manque les grands reportages ?

Oui, mais choisir, c’est renoncer ! Ce que je fais à «7 à la Une» me plaît aussi. Que ce soit la présentation, le travail d’équipe ou la gestion, en tant que producteur. Le documentaire et le grand reportage, je pourrai y revenir un jour. J’arrive encore à faire du terrain de temps en temps, comme une série de 8 reportages aux Etats-Unis. Je garde donc un pied sur le terrain. J’y retournerai, j’en suis convaincu… C’est ce qui me passionne et c’est ce que je fais le mieux.

«7 à la Une» se porte toujours bien ?

On a encore augmenté. Nous étions à 12,5%, fin juin, et depuis la rentrée, nous réalisons une moyenne de 13% de parts de marché. À l’heure actuelle, ce n’est pas évident d’avoir de tels scores. Mais, c’est un travail perpétuel de remise en question. Il ne faut pas baisser la garde, et trouver des sujets toujours plus originaux.

La RTBF est en proie à des économies, vous ne craignez pas que le programme paie un lourd tribut ?

Je ne pense pas. Nous avons une petite équipe très efficace et bien rodée. Donc, je ne pense pas que le soit un programme qui coûte cher. Lorsque nous sommes partis à Kiev pour l’Eurovision en mai dernier, nous n’étions que trois personnes pour faire à la fois des plateaux et du reportage. En plus, nous sommes rediffusés. Le rapport qualité-prix est bon pour la chaîne. De l’économie d’échelle serait difficile à faire sur «7 à la Une».

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici