Glenn Viel : «Je n’aurais pas été candidat à « Top Chef » !»

«Arnaud est un garçon intelligent qui analyse finement les choses», souligne Glenn Viel © M6/M. Etchegoyen
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le chef se livre sur «Top Chef» et le Belge Arnaud Delvenne, son poulain.

Glenn Viel, chef triplement étoilé de «Top Chef», a fait une entrée fracassante dans le divertissement de RTL-TVI à la place de Michel Sarran. Rapidement, il a su accompagner sa brigade, dont notre compatriote, le chef Arnaud Delvenne, qui fait un parcours (presque) sans faute dans l’aventure.

Comment vous sentez-vous dans «Top Chef» ?

Très bien ! Je connaissais un peu la musique en ayant fait quelques passages en tant que chef invité. Ce n’est pas vraiment une découverte. À deux ou trois petites choses près, c’est ce à quoi je m’attendais, même si c’est une grosse mécanique où on passe beaucoup de journées en plateau.

Comment appréhendiez-vous votre rôle de juré ?

C’est de l’accompagnement «psy». (Rire) Les jurés ont un recul et une analyse qu’on n’a pas forcément dans sa cuisine, au restaurant. J’essaie d’avoir le regard juste et vif. Je fais de mon mieux pour épauler ma brigade et j’admets que ça ne marche pas toujours. La cuisine n’est pas une science exacte… Même avec trois étoiles, de bonnes idées ne naissent pas comme ça, en quelques secondes : il faut travailler sur chaque plat dans des épreuves très rythmées, ce n’est pas évident. Mon rôle est de rassurer les candidats et leur apporter un peu de sérénité dans la compétition.

Êtes-vous consulté pour le déroulement des épreuves ?

Nous les découvrons comme les candidats et nous ne savons même pas qui est invité sur le tournage. C’est la surprise.

Est-ce frustrant ?

Non, si on sait ce qui va se passer, on va travailler de notre côté et perdre en spontanéité.

Auriez-vous été candidat ?

Ce n’est pas mon truc ! J’ai besoin de temps pour créer un plat. Je peux rester quatre heures devant une courgette avant qu’il ne se passe quelque chose. Le temps est une liberté pour moi.

Qu’est-ce qu’Arnaud a de plus que les autres candidats ?

Sa combativité – avec de l’humour – l’a amené là où il est aujourd’hui. Il a su tirer son épingle du jeu parce que c’est un garçon intelligent qui analyse finement les choses. Et il a une certaine constance. Pour remporter «Top Chef», il faut être constant. Un éclair de génie ne sert à rien si on ne sait pas le développer. Il l’a bien compris. Nous avons beaucoup échangé et il a su se remettre en question.

Vous a-t-il consulté pour l’ouverture de son restaurant à Liège ?

Il m’en a parlé, mais c’est avant tout son histoire. Je le conseille sur son attitude pour qu’il ne reste pas dans l’éphémère d’une popularité. Je veux qu’il se construise hors de la spirale médiatique.

Cet article est paru dans le Télépro du 2/6/2022

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