«Grand Army» : la série Netflix que tous les jeunes adultes devraient voir !

Odessa Adlon dans la peau de la «provocante» et féministe Joey dans «Grand Army» © Netflix

Avec ses teen dramas, la plateforme de streaming américaine ne se mouille pas. Sauf rare exception comme «13 Reasons Why», «Sex Education» ou dernièrement «Grand Army».

Cette nouvelle série Netflix ne renouvelle pas le genre du teen drama, mais sait se démarquer par ses messages engagés et son casting de jeunes talents. Elle raconte les mésaventures de cinq élèves du plus grand lycée public de Brooklyn.

Il y a Joey (Odessa Adlon), une fille espiègle à qui tout lui sourit… jusqu’à son viol. Dominique, étudiante modèle qui doit jongler entre sa vie personnelle chaotique et ses ambitions professionnelles. Sid, futur nageur professionnel dont le plus grand secret est dévoilé sur les réseaux sociaux. Leila, adoptée, mal aimée de tous, qui cherche son identité. Et Jayson, musicien talentueux, victime de la société. Tous affrontent avec difficulté, mais soutien, les maux de la vie…

Chaque personnage aurait droit à sa propre série. Chaque histoire transmet un message fort et une énergie saisissante. Chaque épisode ouvre, avec effroi, la porte d’un monde désordonné et confus : le nôtre.

Fin du cliché de la «traînée»

On a tous connu à l’école cette jolie nana rebelle, mince, à la crinière dorée et qui attire tous les regards. Dans «Grand Army», c’est Odessa Adlon qui endosse ce rôle avec panache et désinvolture. Elle interprète la jeune Joey à la personnalité débridée. Féministe et prête à tout pour imposer ses convictions, elle s’amuse au gré de ses envies, sans se préoccuper de son apparence ou de sa réputation. Bien dans sa peau, rien de l’arrête. Un soir, alors qu’elle s’amusait avec des copains dans un taxi qui allait les emmener à une fête, la demoiselle se fait violer.

Trahie par ses amis de longue date. Elle se tait au départ mais réalise l’événement brutal qu’elle a subi. Avec courage, elle les dénonce. Mais c’était sans compter les préjugés qui lui étaient inscrits sur le dos : l’image de la traînée.

Qualifiée de prostituée lorsqu’elle ne porte pas de soutien-gorge ou de provocante quand elle poste une photo de son piercing au téton, Joey adore exprimer sa liberté et son agacement envers le manque d’égalité des genres.

Cette personnalité lui est reprochée lors de l’enquête sur son viol. Ses meilleurs amis et agresseurs disent même «qu’elle n’attendait que ça». Son comportement d’«aguicheuse» était-il une invitation au viol ?

Brutale réalité

Harcèlement scolaire, homophobie, racisme, viol, mariage arrangé, terrorisme, sexe, adoption, acceptation, féminisme, tradition, pauvreté, et bien d’autres thématiques sont abordées dans «Grand Army». Et c’est exactement ce genre de série que les plateformes de streaming comme Netflix doivent continuer à créer pour les ados et jeunes adultes.

À la fois engagée, percutante et terre à terre, la série de Katie Cappiello, inspirée d’une pièce de théâtre ouvre une porte sur notre monde, sur des personnalités et cultures diverses. Cette production coup de poing, comparable à des chefs-d’œuvre comme «Euphoria», est à découvrir sur Netflix.

La bande-annonce :

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