«Indices» (RTL-TVI) lance un plaidoyer pour la prolongation du délai de prescription

«Indices» (RTL-TVI) lance un plaidoyer pour la prolongation du délai de prescription
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce mercredi soir, le magazine d’investigation judiciaire revient sur un sombre fait divers qui avait défrayé la chronique, fin des années 80 à Bruxelles. L’assassinat d’un bébé par Richard Remes.

C’était en janvier 1988, un bébé est retrouvé mort en bas d’une tour à appartements de Bruxelles. Les parents sont tout de suite arrêtés et passent plusieurs semaines en prison.

Le compagnon de la maman, un certain Richard Remes, plaide l’accident par manque de vigilance, mais il s’avère que le crime est bien plus grave puisque les bras et les jambes de Sandra, la fillette, ont été volontairement cassés.

C’est la mère, Tonia qui paiera le plus lourd tribut et passera plusieurs mois en prison. «La police voulait me faire craquer», avouera-t-elle.

Similitude avec Patricia Lefranc

Au terme du procès, un non-lieu sera prononcé, mais pour Tonia, le mal est fait. Elle a perdu son enfant et son entourage a douté d’elle.

Vingt ans plus tard, un autre fait divers se déroule à Bruxelles : Patricia Lefranc est vitriolée par son amant. Point commun des deux histoires, Richard Remes. Dans les deux cas, les jeunes femmes voulaient se séparer de leur compagnon, et celui-ci voulait leur faire payer la note, au point qu’aucun autre homme ne puisse le remplacer ensuite.

En lisant la presse, Tonia se rend compte que l’histoire de Patricia et la sienne ont pas mal de points communs. Tonia prend contact avec la police judiciaire pour relancer le dossier.

Richard Remes avoue les faits à l’encontre de Patricia Lefranc (un procès a d’ailleurs eu lieu en Assises, en 2012), mais nie toujours les faits pour le décès de Sandra.

La prescription guette

Si aujourd’hui, Tonia s’est reconstruite et a refait sa vie, son combat (main dans la main avec Patricia Lefranc) porte sur l’organisation d’un nouveau procès d’Assises pour le décès de Sandra, en 1988. Le temps ne joue pas en la faveur de la plaignante.

Le 25 octobre prochain, le délai de prescription arrivera à son terme, et Richard Remes pourrait passer entre les mailles du filet. Sauf si le Parlement modifie la loi ou si le tribunal accepte d’intercaler l’affaire, quitte à reporter un autre procès (moins urgent), voire décentraliser la Cour d’Assises dans une autre province, moins chargée judiciairement.

Mais il ne semble pas y avoir une réelle volonté de la Justice de faire avancer la procédure…

Pierre Bertinchamps

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