Jarry dans «Rendez-vous en terre inconnue» : «Au soleil de minuit, j’ai paniqué»

«En apprenant mon homosexualité, les Inughuit ont été hyper-tolérants», s’émeut l’humoriste © France 2/Adenium TV
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’humoriste de 45 ans n’est pas au bout de ses surprises dans «Rendez-vous en terre inconnue» : il part pour le grand froid ! À voir ce mardi à 21h10 sur France 2.

Quand l’animateur Raphaël de Casabianca appelle une personnalité pour l’inviter en terre inconnue, elle s’imagine partir en Amérique du Sud, en Afrique ou en Australie, dans des climats paradisiaques avec des paysages de rêve. Comme Charlotte de Turckheim avant lui, Jarry part pour le Grand Nord, au Groenland, à la rencontre des Inughuit ! «Pour moi, « Rendez-vous en terre inconnue », c’est synonyme de pays chauds», raconte Jarry. «Lors de la préparation, je plaisantais avec Raphaël sur mes slips de bain rigolos. J’avais même fait des séances d’UV pour me préparer au soleil !»

Pourquoi avez-vous accepté de partir à l’aventure ?

C’est une émission que j’apprécie, je voulais la faire depuis longtemps. Quand on est artiste, elle permet de sortir du quotidien pour vivre des choses irréelles. Avant d’être humoriste, j’ai beaucoup voyagé : en Amazonie, Amérique Latine, Asie, Afrique… Ce que j’aime par-dessus tout, c’est aller à la rencontre des gens. J’étais emballé d’y participer, bien avant de connaitre la destination…

Comment avez-vous géré le grand froid ?

La chance que nous avons eu, c’est qu’on a mis cinq jours pour arriver sur place. Chaque fois qu’on a pris un nouvel avion, il faisait de plus en plus froid. Ça m’a permis de me préparer psychologiquement. Le froid, c’est extrêmement difficile. Et là, le froid est permanent. Au bout d’un moment, le corps s’habitue. Puis il y a le fait qu’il n’y a pas de nuit ! Durant une «nuit», j’ai fait une crise de panique parce que le soleil ne se couchait pas. Et pour ne rien arranger, Raphaël ronflait à côté de moi !

Autre difficulté : les Inughuit sont des chasseurs…

J’ai accepté l’idée de vivre avec des chasseurs-pêcheurs, et je voulais qu’ils comprennent aussi que, pour moi, tuer des animaux, c’est compliqué. Surtout quand on me propose de chasser le narval. Je suis parrain d’une association de défense des océans, NaturDive, qui défend des espèces en voie de disparition. J’étais réticent au départ, mais je voulais vivre l’aventure à fond et respecter les hôtes…

Avez-vous tout goûté ?

Le premier soir, on nous a servi du phoque. Je pensais que ça avait un goût de gibier. C’est plutôt une saveur très prononcée de poisson. Chez moi, je l’aurais recrachée… Je ne suis pas fan de la gastronomie des Inughuit ! Mais si on ne mange pas, on ne survit pas là-bas.

À la fin du voyage, vous sentiez-vous «meilleur» ?

Je me suis pris une énorme claque. À un moment, ils me demandent comment s’appellent mes enfants et ma «compagne». Je le redoutais car je n’avais pas idée de leur point de vue sur l’homosexualité. Ils ont été hyper-tolérants. J’ai fait cette aventure pour aller chercher des valeurs humaines que je ne trouvais plus à Paris.

Cet article est paru dans le Télépro du 27/4/2023

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici