Animateur, acteur au théâtre et à la télé, cet «amuseur de midi» (61 ans) fête les 12 ans des «Douze coups de midi». TF1 lève aussi le voile sur sa vie à 100 à l’heure.
Présentateur préféré des Français, avec Stéphane Plaza et Nagui, il fait l’objet d’une soirée de fête sur TF1 : après une édition spéciale du jeu («Les 12 coups : le combat des Maîtres», à 21.10), la chaîne dresse son portrait dans le documentaire «Jean-Luc Reichmann : un destin hors du commun» (à 23.15).
La naissance du petit Jean-Luc, le 2 novembre 1960, est à l’image de sa future carrière : étonnante et singulière. Ce fils de patron d’un hypermarché de Toulouse voit le jour suite à une virée en scooter durant laquelle sa maman a perdu les eaux !
L’enfant voit sa confiance en lui écornée à l’école. Une tache de naissance sur le visage lui vaut les rires des élèves et de certains instituteurs qui l’affublent de sobriquets traumatisants, dont «la tache». Reichmann en développe un complexe jusqu’à cacher sa particularité sous du maquillage lors de ses premières apparitions télé.
Une prise de conscience change tout : sa sœur, atteinte de surdité, souffre plus que lui. Il s’assume alors tel qu’il est, décide de défendre toute forme de différence et écrit un livre libérateur, «T’as un tache, pistache !» (Michel Lafon).
«Le rire a été ma force»
«J’ai surmonté ça par l’humour et par l’amour des miens. Nos différences, il faut en faire du positif !» Celui qui a débuté à la radio devient la voix off enjouée de maintes émissions puis passe à son tour devant les caméras en présentant «Les Z’amours», «Attention à la marche !» et «Les Douze coups de midi».
Passionné de comédie, il gravit aussi les échelons artistiques : ex-élève du prestigieux cours Florent, il est le héros de deux séries de TF1 : «Léo Matteï, brigade des mineurs», co-créée avec son épouse, Natalie Lecoultre, et traitant de protection des enfants ; et «Victor Sauvage», où il démontre son amour des animaux.
Mais le succès amène les critiques. Selon Amélie Bitoun et Francesca Antoniotti, chroniqueuses de «Touche pas à mon poste» : «En tant qu’acteur, il joue de manière bizarre. (…) Il arrive à berner 3,5 millions de téléspectateurs chaque midi. Hors antenne, ce n’est pas le personnage sympathique et bienveillant qu’il veut laisser transparaître. Avec ses équipes, il est très dur».
L’intéressé assume dans l’hebdo Télécâble Sat : «Je suis perfectionniste et très ch… Je challenge mes collaborateurs mais ils restent. Je suis avec les mêmes depuis plus de vingt ans».
Et de préciser : «À 61 ans, je n’ai jamais été aussi bien dans ma vie. Avec TF1, on bosse main dans la main. J’ai soif d’être au plus proche des téléspectateurs. Je ne fais pas ce métier pour être sur un podium, mais pour le plaisir de partager avec les gens. J’essaie de tout donner dans mes émissions pour que ce soit le plus beau rendez-vous possible !»
Cet article est paru dans le Télépro du 30/6/2022
