L’animateur et critique gastronomique, originaire de Lorraine, est décédé, ce mardi 29 mars 2016, à l’âge de 78 ans.
C’est une figure de la télévision française (et même un peu belge) qui vient de nous quitter. Dans une grande discrétion (comme il l’était sur sa vie privée), Jean-Pierre Coffe est parti. Il venait juste de fêter ses 78 ans.
Selon plusieurs médias, il s’est éteint dans la nuit de lundi à mardi dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loir dans des circonstances qui n’ont pas été divulguées.
Denisot, Delarue, Lambert et Drucker
On ne peut pas dissocier la carrière télé de Jean-Pierre Coffe, de la cuisine, puisque c’est dans le registre gastronomique que le français était essentiellement employé. Et pour cause, avant d’atterrir dans le PAF, il avait dirigé, fin des années septante, deux restaurants à Paris.
Son visage et sa verve seront connues du grand public en même temps que la naissance de Canal+ France, en 1984. Il rejoint l’équipe de Michel Denisot, avant d’être l’un des acolytes de «La Grande famille» de Jean-Luc Delarue.
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Dix ans plus tard, il est appelé par le service public, d’abord sur France 3, puis sur France 2, où il lance Jonathan Lambert dans «C’est tout Coffe», un concept qui a inspiré notre «Un gars, un chef», et où l’humoriste jouait le rôle du candide.
Un saut rapide par TF1 et c’est finalement chez Michel Drucker, dans «Vivement dimanche prochain» que Coffe reviendra en tant que chroniqueur culinaire de 2003 à 2012. En parallèle, Coffe sera d’abord sociétaire des «Grosses têtes» (de 1990 à 2010), avant de rejoindre Laurent Ruquier sur Europe 1, et puis revenir sur RTL Paris, en 2014.
Ses dernières émissions sur RTL-TVi
À la télévision, c’est chez nous que Jean-Pierre Coffe rebondit. Après avoir raconté ses «Orages de la vie» à Stéphane Pauwels, en 2013, sur RTL-TVI, il entretient des contacts avec la société de production, Switch On Prod. Son directeur, Philippe Henri pensera à lui pour deux collections de «La Grande balade», sur RTL, diffusées en 2014.
Une idée surprenante mais que défend Coffe : «Les Français, comme moi, viennent souvent en Belgique faire de la promo. On arrive le matin et on repart le soir, sans s’imprégner du terroir et des produits d’ici. J’avais envie d’aller plus loin avec ce pays par curiosité. En France, on se moque des Belges, et cette forme de racisme entre des gens de même couleur m’exaspère un peu. Je voulais voir comment sont vraiment les Belges ! » Dans ses balades, en Wallonie, «Coffe prend le train», et à Bruxelles, «Coffe prend le tram» !
Côté pub, Coffe fera les louanges de Weight Watchers et des produits de l’enseigne Leader Price. Il répondait d’ailleurs à ses détracteurs que « défendre de la nourriture pour tous, y compris ceux qui n’ont pas beaucoup d’argent, avec une qualité et à un prix juste, c’est un combat qui ne me parait pas être déshonorant !»
«Les Guignols» de Canal+ avaient alors pastiché les colères médiatiques de l’animateur avec l’expression « C’est de la meeeeerde ! », balançant une tranche de jambon industrielle sur tout ce qui passe…
À défaut de toujours convaincre, Jean-Pierre Coffe avait le mérite parler à tout le monde et de vulgariser les choses. Il a donné l’envie à pas mal de gens et de médias de (re)découvrir les produits de notre terroir.
Pierre Bertinchamps
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