Joëlle Scoriels, maîtresse de cérémonie des 1ers «D6Bels Music Awards» (RTBF)

Joëlle Scoriels, maîtresse de cérémonie des 1ers «D6Bels Music Awards» (RTBF)
Pierre Bertinchamps Journaliste

La RTBF lance une nouvelle cérémonie de remise de prix pour les artistes francophones belges. Objectif : donner de la visibilité à nos talents musicaux.

Il y avait les «Grammy’s» américains, les Anglais des «Brits», les «Victoires de la musique» françaises et les «MIA’s» de Flandre. Il va falloir désormais aussi compter sur les «D6bels Music Awards».

Le 22 janvier 2016 à Liège

L’idée de récompenser les artistes belges musicaux est dans les cartons depuis trois ans. À plusieurs reprises, les équipes de la RTBF sont allées voir comment ça se passait en Flandre pour la remise des «MIA’s». Aujourd’hui, une version francophone voit le jour. Première cérémonie : le 22 janvier 2016, depuis le Studio 40 à Liège.

Quinze prix

Quinze catégories récompenseront la crème du monde musical belge francophone. Comme dans la logique des quotas radios, un artiste flamand qui a une adresse à Bruxelles pourra être récompensé aussi. Tout comme Stromae a reçu plusieurs «MIA’s» en 2014.

Les prix couronneront l’album de l’année, le groupe, la révélation, le hit de l’année, le clip, le musicien, l’auteur/compositeur, etc…

Trois phases de votes

Les votes se dérouleront en 3 phases. D’abord un Comité des Média, composé d’une centaine de journalistes musicaux, sera chargé d’établir une liste de «pré-votes». La sélection se fera sur la période de vente de disques allant du 1er novembre de l’année précédente (en l’occurrence 2014 pour la première édition) au 21 octobre (2015, donc).

Un mois après, les 4 radios de la RTBF (LaPrem1ère, VivaCité, Classic 21 et Pure FM) entreront en campagne. Chacune dans leur ligne éditoriale, avec des émissions spéciales, des interviews, etc…

Enfin, début janvier, le public pourra voter pour le visuel de l’année, le musicien, le clip et l’auteur/compositeur. Pour le Hit de l’année, ce sera une opération de télévoting durant la cérémonie.

C’est Joëlle qui sera aux commandes

Le 22 janvier, une grande cérémonie aura lieu depuis les studios liégeois de la RTBF, avec à la présentation, Joëlle Scoriels. Un choix différent de l’animation des hebdomadaires de «D6Bels» où Quentin Mosimann reçoit le gratin de la scène belge pour 26 minutes de live.

«Avec ses occupations et ses tournées partout dans le monde, Quentin Mosimann n’était pas aussi disponible», explique Philippe Longtain, producteur de «D6bels on stage». «Et Quentin n’est pas un animateur. Ce n’est pas son métier de base, il est DJ. Il est très bon dans une émission dans laquelle on peut remonter. Dans une grande cérémonie, en direct, ce serait autre chose.»

Le choix de Joëlle Scoriels s’est fait à l’unanimité, d’autant que l’animatrice de «69minutes sans chichis» est aussi l’un des visages de La Deux.

Et les «Octaves» ?

La nouvelle cérémonie va faire un peu doublon avec «Les Octaves de la musique», qui jusqu’ici fait un peu office de «Victoires de la musique» à la belge. Goupillée par RTL, la cérémonie n’a jamais eu de vrai relais sur les chaînes du groupe. C’est sa principale faiblesse. Ce sont les Télés locales qui retransmettaient, en différé, la cérémonie.

Jean-Paul Philippot se défend de vouloir couper quelque chose sous le pied de RTL. «Nous ne réagissons pas à ce que font les autres», précise-t-il. «C’est une véritable envie de la part de nos équipes et de nos partenaires. On s’inscrit plus sur ce que font les «MIA’s» en Flandre que les «Victoires de la musique» en France».

De son côté, la SABAM s’est retirée de l’ASBL qui chapeaute les Octaves. Il se murmure que ce sont les Jeunesses musicales qui vont prendre le relais.

«D6bels Music Awards» veut avant tout célébrer le talent musical des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, autour d’une grande fête, tout en soulignant leur réussite et leur performance. Avouons-le aussi, il y avait une demande du monde musical francophone, notamment des maisons de disques, pour avoir un vrai pendant du «MIA’s» au Sud du pays. Et qui sait peut-être qu’un jour une cérémonie 100 % belge verra le jour.

Pierre Bertinchamps

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