Justine Katz : «Le stress est plutôt un moteur que quelque chose de paralysant pour moi !» (interview)

Justine Katz : «Le stress est plutôt un moteur que quelque chose de paralysant pour moi !» (interview)
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès le lundi 20 juillet, «Le 15 minutes» (La Deux) accueillera un nouveau visage. Télépro l’a rencontrée avant le (presque) baptême du feu.

En cette période de vacances, une nouvelle présentatrice, Justine Katz, rejoindra l’équipe du «15 minutes», le JT de 19 heures sur La Deux.

Elle sera en duo avec Alex Mitea, la semaine prochaine, les 20 et 21 juillet, et ensuite aux côtés de Jonathan Bradfer, du 17 au 21 août 2015.

À 30 ans, c’est un autre défi pour la jeune journaliste, spécialisée dans les affaires judiciaires, qui est entrée à la RTBF en 2008.

C’était une de vos envies de présenter le JT ?

Non. C’était plutôt une surprise. J’ai déjà fait un remplacement en novembre dernier. Mais là, c’était réellement au pied levé. Une collègue était malade et l’autre était en vacances. On m’a demandé à midi d’être prête pour l’édition de 19 heures. Ce ne sera pas vraiment mon baptême du feu. Je n’étais pas spécialement demandeuse. J’avoue que c’est plutôt une opportunité.

Remplacer une présentatrice dans la journée, c’est stressant…

Là, c’était un cas d’extrême urgence. J’ai quand même pu faire un test d’écolage dans l’après-midi pour voir comment se déplacent les caméras. Le «15 minutes» se présente à deux. C’est assez dynamique avec pas mal de changements de caméras, et il n’y a pas de prompteur. Et comme c’est en duo, il faut bien se repérer aussi. En novembre, c’est Nicolas Gillard qui m’a bien coachée et bien épaulée. C’était une chouette expérience. Comme ça s’est très bien passé, on m’a proposé cet été de faire des remplacements.

C’est une fonction différente ?

Ce n’est pas du tout le même métier. Je m’occupe plutôt des affaires judiciaires quand je suis en reportage. C’est vrai que je fais beaucoup de directs dans les matières judiciaires. Mais ça n’a rien à voir avec le cadre du studio et la présentation.

On vous a beaucoup vue en studio, interagir avec le web, lors des gros événements de l’actualité. C’est un rôle que vous appréciez ?

En fait, on m’a beaucoup vue en janvier sur les dossiers liés au terrorisme parce que ce sont les matières où je me suis spécialisée ces dernières années. Je n’ai pas un rôle de «Madame Web», mais plutôt de décryptage rapide des données qui arrivent en dernière minute, notamment sur les réseaux sociaux. C’est gai d’avoir eu le temps de pouvoir me spécialiser. J’ai beaucoup lu de choses sur le sujet, et j’ai rencontré beaucoup d’experts, je peux donner une analyse qui a de l’intérêt pour le téléspectateur. En effet, c’est du direct et c’est beaucoup d’infos qui tombent à la dernière minute. Ce n’est pas facile, mais j’aime bien ça. J’ai le stress positif. Il joue un rôle de moteur plutôt que de me paralyser.

Vous connaissez bien Alexandre Mitea ?

On travaille ensemble depuis longtemps et on est amis en dehors de la RTBF. Nous n’aurons pas de soucis sur le plateau. On sait chacun comment l’autre fonctionne. En fait, le seul avec qui je n’ai pas encore fait de duo pour le JT, c’est avec Jonathan Bradfer. C’est avec lui que je serai en août. Mais a priori, ça devrait bien se présenter aussi. Je n’ai pas trop d’inquiétudes : avec eux, je serai entre de bonnes mains !

Il y a une envie de la part de la direction de vous mettre dans les «jokers» du «15 minutes» ?

On ne m’a pas parlé de devenir le joker de quoi que ce soit. Je pense que c’est plutôt ponctuel pour du remplacement. J’ai déjà pas mal de boulot en cellule société et en reportage. Ce n’est pas quelque chose dont on a parlé, mais il y a déjà deux présentatrices qui sont prévues pour «Le 15 minutes». Je fais juste du dépannage de temps en temps. Pour moi, c’est aussi l’occasion d’avoir une petite aération dans le travail et vivre quelque chose d’un peu différent. Ça s’arrête là.

C’est une fin en soi de présenter un JT quand on est journaliste télé ?

La question est un peu bateau, mais ce n’est pas facile de répondre… J’ai toujours voulu être journaliste. Est-ce que je veux être présentatrice ? Je ne sais pas. Je découvre la fonction. Pour le reste, qui sait ?! Il faut y aller étape par étape, et en ce moment, je préfère le terrain. Je ne suis pas contre de faire un peu des deux. À temps plein, c’est trop tôt et ça porte à réflexion.

D’où vient cette spécialisation dans les affaires liées au terrorisme ?

Ce sont surtout les matières judiciaires. Dans ce domaine, il y a les grands dossiers qui sont beaucoup revenus dans l’actu, ces derniers temps. Il y a ce qui parle de djihad, de la Syrie et le terrorisme en général. C’est un tout. Mais c’est parce que l’actualité s’est développée comme ça. J’ai fait un «Question à la une» l’année dernière, sur la menace terroriste. La chose est un peu arrivée par hasard. C’est passionnant et difficile à la fois, parce que ce n’est pas drôle à traiter, surtout en ce moment. Il y a des gros enjeux et on voit que ça balaie vraiment la société et le monde dans son ensemble.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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