«The Keepers» : Netflix autopsie à nouveau la justice américaine

«The Keepers» : Netflix autopsie à nouveau la justice américaine
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le meurtre violent de sœur Catherine Cesnik n’a toujours pas été élucidé, 48 ans plus tard.

Partiale et truffée de dysfonctionnements, la justice américaine est une source inépuisable d’inspiration pour les documentaristes.

Dans l’époustouflant «Un coupable idéal», Jean-Xavier de Lestrade montre comment un seul et unique témoignage est à deux doigts de faire condamner un adolescent injustement accusé de meurtre.

Dans «Making a Murderer», Netflix étudie les rouages de ce système judiciaire parfois très, trop heureux de se contenter d’une enquête sommaire pour crucifier le suspect haï de tous.

Avec le captivant «The Keepers», le service de streaming poursuit son autopsie des rouages de cette mécanique pervertie par les influences, les lobbys, les groupes de pression.

Le 7 novembre 1969, sœur Catherine Cesnik est portée disparue à Baltimore, dans l’État du Maryland.

Le 3 janvier 1970, le corps de la jeune enseignante (26 ans) est retrouvé, mutilé.

Même si l’enquête souligne que la victime était sur le point de dénoncer un scandale pédophile, le dossier piétine.

Soupçonné d’abus sexuel sur des élèves de la Archbishop Keough High School, le père Joseph Maskell passe à travers les mailles du filet.

Avec l’appui de l’église catholique locale ?

C’est toute la question épineuse que pose «The Keepers» le long de sept épisodes captivants.

Georges Lekeu

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