«Ku Klux Klan, une histoire américaine» (Arte) : comment l’organisation raciste est née

Défilé de membres du Ku Klux Klan © Arte - Library of congres

Ce mardi à 20h50, Arte propose le documentaire éloquent de David Korn-Brzoza. À travers des archives et témoignages, il retrace l’histoire finalement méconnue «du plus ancien groupe terroriste des États-Unis»

Veille de Noël 1865. Six officiers sudistes dépriment en cette période de Reconstruction. La guerre de Sécession a pris fin. Les États confédérés, séparés du reste des États-Unis depuis 1861, en raison de leur opposition à la réforme de l’esclavage, doivent être réintégrés. Depuis la promulgation du Treizième amendement, l’esclavage, pilier de cette région agricole, a été aboli. Les Afro-Américains jouissent enfin des mêmes droits civiques que les Blancs. Pour se distraire, les anciens soldats forment un club nommé «Ku Klux Klan», de kuklos «le cercle» en grec ancien, et «klan» en l’honneur de leurs origines écossaises. Vêtus de draps blancs et masqués par des taies d’oreillers, ils se lancent dans des cavalcades nocturnes visant à effrayer les «Nègres», très superstitieux.

Si ces premières sorties ont un objectif «ludique», Nathan Bedford Forrest, ex-général de l’armée confédérée et marchand d’esclaves, donne un ton nouveau au mouvement, qui devient une organisation terroriste, une «institution chevaleresque, humanitaire, miséricordieuse et patriotique» dont le «but sacré» est «le maintien de la suprématie de la race blanche». Pour cela, tous les moyens sont bons. Incendies, viols, lynchage et assassinats sont monnaie courante, 100.000 hommes ayant revêtu la capuche blanche. Si Forrest dissout officiellement le KKK en 1869, il passe en réalité dans la clandestinité. Les États du Sud votent les lois Jim Crow, dont l’objectif est d’entraver les mesures garantissant les droits des Afro-Américains. La ségrégation raciale est officielle. Son objectif accompli, le premier Klan disparaît.

C’est Hollywood qui le fait renaître…

Suite de l’article à lire dans le magazine Télépro du 08/10/2020

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