La RTBF mise à la diète : Arte Belgique menacée !

La RTBF mise à la diète : Arte Belgique menacée !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La contribution de la RTBF aux économies de la Fédération Wallonie-Bruxelles dépasse les 4 millions d’euros. C’est Arte Belgique qui va trinquer.

Comme en 2010, la RTBF est mise à contribution pour équilibrer le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’effort, en 2015, sera de 4,3 millions d’euros.

Plus d’argent pour ARTE Belgique

Le gouvernement a déjà annoncé la couleur, la subvention allouée à Arte Belgique passera à la trappe. Un montant de 2,7 millions qui était, au départ, versé séparément de la dotation de la RTBF par le Ministère de la Culture pour la promotion des événements culturels de la Communauté française, notamment dans un magazine de prime time (alors diffusé sur le canal d’Arte). Il a ensuite été intégré à la dotation de la RTBF, ce qui permettait une indexation du montant.

Sans cet apport, les programmes «Cinquante degrés nord» et «Quai des Belges» (y compris «Vlaamse Kaai») seraient menacés. Mais la RTBF tient à préciser que les accords passés avec la chaîne franco-allemande ne sont pas remis en cause. Le projet Arte Belgique devra évoluer.

Plus de pub ?

Pour le solde du montant à économiser, la RTBF se veut rassurante. Selon nos informations, le Cabinet du Ministre Jean-Claude Marcourt, qui a repris le portefeuille de l’Audiovisuel cet été, n’est pas contre un assouplissement en matière publicitaire.

On pourrait donc faire marche arrière sur certaines méthodes commerciales proscrites l’an dernier dans le nouveau contrat de gestion.

Sur ce point, la RTBF insiste : elle n’est pas demanderesse d’une compensation par la voie commerciale, sauf s’il n’y a pas d’alternative possible afin d’éviter de toucher aux moyens de production.

Pas d’impact immobilier à Bruxelles et Charleroi

Enfin, les économies imposées à la RTBF ne devraient pas remettre en cause les investissements immobiliers prévus tant à Bruxelles (la reconstruction complète du bâtiment à Reyers), qu’à Charleroi (le projet MédiaSambre, une annexe commune à la RTBF Charleroi et Télésambre derrière le bâtiment déjà existant).

Pierre Bertinchamps

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