« L’Atelier », le péril jeune

Dans cette leçon de vie, Marina Foïs partage l’affiche avec des comédiens non-professionnels © Prod.

C’est un film sensible, bouleversant et lumineux que propose La Trois, ce jeudi soir dès 21.20.

Près de dix ans après «Entre les murs», sa Palme d’Or à Cannes et huit autres films, Laurent Cantet auscultait à nouveau l’état de santé de la jeunesse en 2017. Il plante le décor à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) où sept jeunes, à l’avenir bouché et sélectionnés par Pôle Emploi, suivent l’atelier d’écriture d’Olivia (Marina Foïs), une romancière connue. Le but ? Écrire un polar qui met en valeur leur ville. «Je voulais mettre face à face deux mondes : celui de ces jeunes découragés et celui des adultes, à travers Olivia, qui ont un autre regard sur la réalité de la vie», explique le cinéaste.

Avec son complice scénariste, Robin Campillo, il a recruté des acteurs non-professionnels pour incarner ces jeunes désorientés. «J’ai opéré un casting sauvage devant des lycées, dans des clubs de sport et dans des cafés. J’ai vu une centaine de jeunes avant de former ce groupe. Il fallait que le courant passe entre toutes les personnalités.» Sur le tournage, Marina Foïs s’est sentie comme un poisson dans l’eau. «Ils ont des punchlines toutes les deux phrases, j’ai adoré cela. Mais ils ont autant de rêves que moi au même âge, sauf que j’avais plein de possibles, alors qu’eux ont des perspectives à très court terme et s’ennuient.»

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