«Le Facteur sonne toujours deux fois» : les amants diaboliques

Certaines scènes entre Jessica Lange et Jack Nicholson constituent un point d’orgue de l’érotisme au cinéma © Isopix

Sorti en 1981, ce film de Bob Rafelson se veut la quatrième variante du roman de James M. Cain, considéré comme l’un des créateurs du polar noir. À (re)voir ce mardi à 21h10 sur La Trois.

Premier d’une longue liste, «Le Facteur sonne toujours deux fois» avait été refusé à deux reprises par des éditeurs avant d’être un énorme succès en 1934. L’écrivain méprisait le cinéma, le considérant comme «un art inférieur». Ironie du sort, plus de quarante ans après sa disparition, une grande partie du public le connaît à travers les films adaptés de ses polars.

L’histoire met en scène deux amants diaboliques, interprétés par Jack Nicholson et Jessica Lange, durant la Grande Dépression de 1929. Le couple vit une liaison si passionnée qu’il décide de supprimer le mari, patron de la station-service de Twin Oaks.

«J’ai aimé ce rôle de femme, dévoreuse d’hommes et vénale. L’intérêt de mon boulot d’actrice est de me permettre de voyager dans ma tête», déclarait Jessica Lange. «Se camoufler derrière un personnage permet d’être plus libre !»

Optant pour une approche très érotique du polar de Cain, Bob Rafelson avait choisi une actrice irrésistible pour incarner Cora, l’épouse à la libido refoulée. Il l’avait remarquée dans son premier grand film à succès, le remake de «King Kong». Pour lui, comme pour les spectateurs, elle avait la fièvre au corps.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 21/5/2020

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