Le tweet de soutien d’Elise Lucet à sa consœur turque emprisonnée

Le tweet de soutien d’Elise Lucet à sa consœur turque emprisonnée

La présentatrice de «Cash Investigations» se bat pour les journalistes turcs.

7 ans et demi de prison pour «appartenance à une organisation terroriste» : c’est la peine infligée par le tribunal d’Ankara à Aysenur Parildak, une étudiante en droit de 26 ans. La jeune fille était chroniqueuse judiciaire pour le quotidien turc Zaman, c’est d’ailleurs bien la seule chose qui lui est reprochée. En fait, ce journal est considéré comme étant proche du mouvement Güllen, une organisation islamiste et conservatrice, constituée entre autre d’établissements scolaires et de médias. Ce mouvement est accusé par le gouvernement turc d’avoir été à la tête de la tentative de coup d’état durant la nuit du 15 au 16 juillet 2016 en Turquie. 

La lutte contre le non-respect des droits humains

«La journaliste turque Aysenur Parildak, dont je suis la marraine, vient d’être condamnée à 7 ans et demi de prison pour appartenance à une organisation terroriste. Mobilisons-nous pour l’aider. Elle ne faisait que son métier d’informer !!!», s’est insurgée la journaliste d’investigation ce mercredi 22 novembre sur Twitter.

Pour lutter contre l’emprisonnement à tort des journalistes et intellectuels en Turquie, douze personnalités françaises ont décidé de parrainer douze de leurs homologues turcs. «Pour quelques mots, ils sont privés de travail, bannis, jetés en prison. Certains d’entre eux sont en danger de mort. […] Ces hommes et ces femmes n’ont commis aucun délit et sont traités par la justice turque comme des criminels ou des terroristes», écrit la Scam (société civile des auteurs multimédia), initiatrice de ce parrainage qui a débuté un an après la tentative de putsch. 

Une situation catastrophique

D’après Amnesty international, un tiers des journalistes et professionnels des médias emprisonnés dans le monde sont détenus dans les prisons turques, ce qui fait de la Turquie le pays qui emprisonne le plus de journalistes. La liberté d’expression et le droit d’informer y sont gravement mis en danger depuis un an et demi. Les journalistes, auteurs et universitaires qui critiquent le gouvernement risquent chaque jour d’être soumis à des enquêtes pénales ou à des poursuites. La répression du gouvernement est telle que 156 organes de presse ont déjà été fermés. En Turquie, certains parlent même de «la mort du journalisme». 

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