Une enquête sur la durabilité des ouvrages construits en béton, à découvrir ce dimanche à 20h55 sur France 5.
Le pont Morandi à Gênes était l’un des plus modernes d’Italie. Mais le 14 août 2018, cinquante-et-un ans après sa construction, il s’est effondré comme un château de cartes, causant la mort de 43 personnes. Cette catastrophe a provoqué une interrogation planétaire sur la solidité du béton et a entraîné une affaire d’État en France.
Le documentaire «L’Envers du béton» démarre sur la commission d’enquête diligentée par le Sénat en octobre 2018. Après avoir passé les ponts français au crible, le rapport s’est révélé inquiétant : 25.000 d’entre eux sont en mauvais état et posent des problèmes de sécurité pour les usagers. Certains ponts, a priori les plus solides et construits en béton précontraint (renforcé à l’intérieur par des câbles d’acier de rigidification) de première génération, présentent des faiblesses.
Le béton des années 1930 n’est donc pas éternel. Au contraire, il demande entretiens et réparations. Mais il n’est pas le seul, celui des années 1970 n’est pas épargné non plus. Ainsi, le viaduc de Saint-Cloud, à Paris, de 1 km de longueur au-dessus de la Seine, supporte chaque jour un trafic estimé de 100.000 à 120.000 véhicules. Construit en béton précontraint, il donne des signes de fragilité depuis vingt ans et est réparé en toute discrétion…
Cette enquête souligne notre dépendance au béton et cerne les raisons de ses problèmes.
Cet article est paru dans le Télépro du 2/12/2021
