Ce vendredi 13 mars 2015, le journal des enfants de la RTBF fête ses 15 années d’existence. Un JT qui a vu l’émergence de pas mal de visages de la chaîne publique.
C’était en 2000, suite à une forte demande des associations et des enseignants, la RTBF relance un JT pour les enfants. Relance, parce que dans les années 90, une tel programme existait déjà sur le service public : «Noubananews», avec à la barre Françoise Wallemacq et Anne Schiffmann.
«Les Niouzz» font alors leur apparition dans la grille de La Deux, après les cours, en collaboration avec les télévisions locales. Le programme est rediffusé en matinée sur La Une pour que les classes puissent suivre le programme et lancer le débat.
Des noms et des visages connus
Aujourd(hui, «Les Niouzz» vivent avec leur temps et la consommation télé des moins jeunes. Les sujets sont moins actu et plus magazine.
Au sein de la RTBF, le programme a servi de tremplin pour plusieurs animateurs et journalistes. Dans la liste des promus, on retrouve Manu Champagne, le premier présentateur des «Niouzz». Manu deviendra spécialiste musique au sein de la RTBF et prendra les commandes de «D6bels» et «D6bels on stage», première mouture.
Christophe Delstanches a aussi fait ses armes aux «Niouzz». Il passera au service des sports où il présente «À bicyclette» et le «Journal des sports» dans le 13 heures du lundi.
Cathy Immelen y présentait déjà l’actu ciné avant de faire la carrière que l’on connaît à la RTBF.
Et dans le vivier de journalistes, Thomas Gadisseux, Thi Diem Quach, Justine Katz et Florence Hainaut ont fait aussi un passage remarqué dans le JT des enfants.
Adrien Devyver leur doit «beaucoup de choses»
On s’en souvient peut-être un peu moins, mais un certain Adrien Devyver est passé par la rédaction liégeoise des «Niouzz». «C’est une période très importante pour moi», se souvient-il. « »Les Niouzz » m’ont permis de me lancer dans le journalisme télé. J’y ai fait du reportage et de l’animation. Je dois beaucoup de choses aux « Niouzz ». C’est tellement important de vulgariser l’information que l’on nous donne et la filtrer à destination du jeune public».
Gwenaëlle Dekegeleer a marqué une petite génération de fans de «Niouzz». Elle se partageait l’antenne avec Christophe Delstanches, avant de reprendre le flambeau toute seule. Des débuts télé qui lui ont offert par la suite un prime time sur La Une, «Planète nature» (avec Sébastien Nollevaux), en 2009. Elle fera un break télé, avant de revenir à l’édition d’«Un gars, un chef», en 2014.
«Hyper fière»
«En rentrant chez moi, le soir, j’étais hyper fière de mon boulot», explique la journaliste. «On essayait de vulgariser l’info pour les enfants, tout en étant le plus créatif possible. Durant les reportages, c’était très intéressant de rencontrer les enfants dans des milieux et des pays différents, parce que les « Niouzz » m’ont donné la possibilité de beaucoup voyager».
C’est d’ailleurs un de ses voyages qui a marqué Gwenaëlle : «C’était au Burundi, où je suis partie avec un jeune belge qui souffre d’un handicap. Nous sommes partis à la rencontre de jeunes burundais qui avaient aussi un handicap physique. C’était hyper riche, intense et vraie comme expérience», conclut-elle.
Encore de belles années en perspective !
«Les Niouzz» fait partie du groupe YNE (Youth News Exchange), sorte de EVN des JT pour enfants, où les télévisions belge, britannique, allemande, néerlandaise, scandinaves ou encore slovène, s’échangent des reportages. Déjà en pleine adolescence, le concept des «Niouzz» a bien grandi !
Pierre Bertinchamps
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