«Les Visages oubliés de Palmyre» (Arte) : des tombes pas si muettes

Ces visages figés à jamais éclairent la ville antique de Palmyre d’un jour nouveau © Arte/Un film à la patte

Autour de l’antique cité syrienne de Palmyre, d’immenses nécropoles étaient peuplées de visages sculptés. Ces vestiges méconnus, pas encore déchiffrés, témoignent d’un passé prospère, mais ont été éparpillés aux quatre coins du monde. Ce samedi à 20h50 sur Arte, le documentaire «Les Visages oubliés de Palmyre» nous les dévoile.

L’archéologue danoise Rubina Raja a décidé de s’attarder sur ces portraits de pierre pour dresser le profil d’une population araméenne disparue. «Les localiser, c’est un peu comme jouer au détective», dit-elle. «Ils nous aideront à comprendre comment les Palmyréniens se voyaient eux-mêmes et par rapport au reste du monde.»

Pour y parvenir, Rubina a retrouvé la trace de centaines de portraits funéraires dans des musées et chez des collectionneurs privés. Ce doc inédit captivant est alimenté de témoignages d’experts, dont celui d’Annie Sartre, historienne et membre du groupe de spécialistes du patrimoine syrien à l’Unesco.

«Dans les nécropoles, il y avait des tours dont certaines sur cinq étages représentatives d’un art funéraire apparu au I er siècle avant J.-C., mais aussi des sépultures souterraines construites plutôt par la classe moyenne, ainsi que des tombeaux-temples et des tombeaux-maisons érigés par les plus riches aux IIe et IIIe siècles.»

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 22/4/2021

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