LN24, la chaîne info de la nouvelle génération

LN24, la chaîne info de la nouvelle génération
Pierre Bertinchamps Journaliste

La première chaîne info de Belgique est une réalité. Une prouesse possible grâce à une équipe qui n’a même pas 40 ans !

Bien située en face RTL et à quelques centaines de mètres du site de Reyers, LN24 joue déjà dans la cour des grands, même si les installations sont plus modestes. Deux studios entièrement automatisés avec des caméras dernier cri, pilotées depuis la régie. C’est également le réalisateur qui gère les écrans du décor.

Pour les reportages, c’est également l’économie, mais l’économie avec son temps. Fini les équipes qui partent à deux ou trois en reportages. À LN24, les JRI (Journalistes Reporters d’Images) partent seuls, leur smartphone en poche.

C’est une caricature, mais c’est presque ça. «Nous utilisons des outils extrêmement légers et flexibles», explique Nicolas Portnoy, Head of Production. «Nos journalistes sont très jeunes et vraiment habitués à déjà les utiliser. Le smartphone est au cœur du processus de production. Il est très facile à utiliser, tout le monde sait faire une interview avec. C’est très léger, pour aller partout et se faufiler. Et puis tout le monde est maintenant habitué à se faire filmer avec un smartphone. Enfin, avec les intervenants, il y a une plus grande proximité puisqu’il n’y a pas plusieurs spots d’éclairage, un gros pied et une caméra qui étaient parfois intimidants.»

Près de 35 ans après CNN, et 25 ans après LCI, LN24 voit le jour dans un paysage audiovisuel bien plus étroit que celui de ses grandes sœurs, avec des concurrents beaucoup plus féroces sur la Toile. Le pari est osé, les équipes sont hypermotivées, et le produit semble maîtrisé. LN24 a les cartes en mains pour révolutionner le genre en Belgique francophone.

Pierre Bertinchamps

Et on nous promet de ne pas être trop anxiogène. «Une chaîne d’info en continu, ça ne veut pas dire une chaîne d’actualité chaude en continu», précise Catarina Letor (tranche du midi). «On n’aura pas peur de prendre le temps sur des thématiques qui ailleurs ne passent que 2 minutes dans le JT. Ici, on pourra en parler pendant 30 minutes voire une heure. On va se donner les moyens de comprendre une information. C’est super gai.»

Les concurrents sont – comme toujours – très heureux de voir arriver une nouvelle chaîne. « C’est bon pour le débat. C’est bon pour la démocratie». LN24 est attendue au tournant et le parcours sera proche du circuit de Spa-Francorchamps avec pas mal de virages et d’embuches.

Boris Portnoy, CEO de LN24, en a déjà vu d’autres. Le vieux briscard de la télévision belge connaît la chanson et le terrain puisqu’il avait créé Keynews dans les années 80 avec pour objectif de faire de la production de news. Revenu sur le circuit, en lançant LN24, il ne cache pas ses ambitions de conquérir aussi le marché flamand (où LN24 est présente grâce à Telenet et Proximus). «On est regardé par des gens de Flandre qui s’intéressent au modèle. Ils veulent voir comment le business fonctionne et si ça peut être transposé au Nord du pays, tant en termes rédactionnels avec les ajustements nécessaires à leur marché, que du point de vue de la fabrication et la production», conclut-il. «Le but ultime est d’avoir un média national.»

Près de 35 ans après CNN, et 25 ans après LCI, LN24 voit le jour dans un paysage audiovisuel bien plus étroit que celui de ses grandes sœurs, avec des concurrents beaucoup plus féroces sur la Toile. Le pari est osé, les équipes sont hypermotivées, et le produit semble maîtrisé. LN24 a les cartes en mains pour révolutionner le genre en Belgique francophone.

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Côté qualité, il n’y a plus photo. «Effectivement, on nous a fait cette remarque au lancement du Facebook Live», ajoute le directeur. «Et depuis, personne ne remarque la différence dans le cadre d’un sujet. Pour nous, il n’y a pas de doute, l’utilisation du smartphone est formidable pour la production.»

Que les femmes et les hommes politiques se rassurent, les journalistes de LN24 qui vont les interviewer ne vont pas non plus faire de la story pour Instagram. «Le smartphone est stabilisé avec un Grip qui permet aussi d’accrocher des accessoires. C’est vrai qu’au début, ils sont surpris, mais ils sont vite mis à l’aise et ils comprennent très vite que c’est comme en famille quand leur entourage les filme. Et le rapport politique/journaliste est très différent. On réussit à obtenir des propos que l’on n’aurait pas eu dans un cadre plus strict.» Economiquement parlant, le téléphone portable tout équipé n’est pas tellement moins cher que la caméra traditionnelle, mais plus facile à utiliser et plus rapide puisqu’on peut envoyer directement les images. Même un duplex peut se faire avec de la 4G.

Les présentateurs des différentes tranches sont également très jeunes et c’est voulu. Stéphane Rosenblatt, Consultant éditorial pour LN24, nous souffle qu’il avait reçu des CV de quelques noms intéressants des autres chaînes, mais il a préféré la jeunesse de Catarina Letor, Maxime Binet ou Pierre Fagnart. «Ce qui est génial ici, c’est le côté créatif», détaille Maxime Binet (de la tranche du soir). «On peut donner son opinion, son avis, prendre des décisions sur nos différentes branches. Nous avons analysé ensemble ce qu’on pouvait modifier. Ça donne des émissions qui nous correspondent bien.»

Et Nicolas Portnoy d’ajouter : «Les trois présentateurs ont chacun leur ton propre, en même temps, tout en gardant leur personnalité, ils créent le ton LN24. On ne va pas faire la même chose que sur d’autres chaînes. On a du temps. Le temps d’aller en profondeur, d’appeler des experts… Créer une dynamique d’une chaîne info en Belgique.» LN24 se veut crédible, sérieuse sans se prendre au sérieux et bienveillante.

Et on nous promet de ne pas être trop anxiogène. «Une chaîne d’info en continu, ça ne veut pas dire une chaîne d’actualité chaude en continu», précise Catarina Letor (tranche du midi). «On n’aura pas peur de prendre le temps sur des thématiques qui ailleurs ne passent que 2 minutes dans le JT. Ici, on pourra en parler pendant 30 minutes voire une heure. On va se donner les moyens de comprendre une information. C’est super gai.»

Les concurrents sont – comme toujours – très heureux de voir arriver une nouvelle chaîne. « C’est bon pour le débat. C’est bon pour la démocratie». LN24 est attendue au tournant et le parcours sera proche du circuit de Spa-Francorchamps avec pas mal de virages et d’embuches.

Boris Portnoy, CEO de LN24, en a déjà vu d’autres. Le vieux briscard de la télévision belge connaît la chanson et le terrain puisqu’il avait créé Keynews dans les années 80 avec pour objectif de faire de la production de news. Revenu sur le circuit, en lançant LN24, il ne cache pas ses ambitions de conquérir aussi le marché flamand (où LN24 est présente grâce à Telenet et Proximus). «On est regardé par des gens de Flandre qui s’intéressent au modèle. Ils veulent voir comment le business fonctionne et si ça peut être transposé au Nord du pays, tant en termes rédactionnels avec les ajustements nécessaires à leur marché, que du point de vue de la fabrication et la production», conclut-il. «Le but ultime est d’avoir un média national.»

Près de 35 ans après CNN, et 25 ans après LCI, LN24 voit le jour dans un paysage audiovisuel bien plus étroit que celui de ses grandes sœurs, avec des concurrents beaucoup plus féroces sur la Toile. Le pari est osé, les équipes sont hypermotivées, et le produit semble maîtrisé. LN24 a les cartes en mains pour révolutionner le genre en Belgique francophone.

Pierre Bertinchamps

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