Luc Gilson (RTL-TVi) : «Le week-end, un ton plus léger se prête bien au JT» (interview)

Luc Gilson (RTL-TVi) : «Le week-end, un ton plus léger se prête bien au JT» (interview)
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès ce samedi, Luc Gilson reprend le fauteuil des éditions du week-end de «RTL Info». Un nouveau challenge avec peut-être un peu moins de pression…

Hormis pour les éditions de 19 heures, RTL-TVi chamboule toutes les habitudes. Caroline Fontenoy cède sa place de titulaire des éditions de fin de semaine des JT pour reprendre la mi-journée en semaine. Du coup, c’est Luc Gilson qui s’installe les samedis et dimanches aux infos. Le journaliste va pouvoir se consacrer à d’autres projets, comme le nouveau divertissement, présenté en duo avec Olivier Leborgne, «Faut-il connaître ça pour l’examen ?».

L’envie de changement de rythme vient de vous ?

Depuis un petit temps, j’avais envie de casser la routine de la quotidienne, et faire autre chose. Mais sans aucune prétention sur un rendez-vous… D’autant qu’il y a des projets d’émissions événementielles, comme on avait fait l’an dernier. La direction voulait, de son côté, redistribuer les cartes. Les choses tombaient bien. C’est l’occasion pour moi de rester dans ce que j’aime faire, qui est la présentation du journal, mais avec une autre approche puisque je vais préparer les deux éditions du même jour.

Votre mission de rebooster le «13 H» en 2011 est accomplie ?

Je ne sais pas si je m’en vais le cœur léger (rires)… C’est vrai que la concurrence était rude avec la RTBF. J’ai tenté d’apporter un coté plus convivial, parfois avec un ton un peu plus léger. Est-ce que ça a marché ? Les échos étaient plutôt positifs. C’est un contexte difficile à cette heure-là. C’est un journal complexe, parce qu’on a très peu de temps pour le confectionner, mais en même temps, il est captivant parce qu’on part d’une page blanche. Je le quitte en me disant que j’ai essayé d’apporter ma pierre à l’édifice. L’arrivée des filles (Caroline Fontenoy et Alix Battard, NDLR) va apporter du sang neuf et un autre punch. Ce sera profitable aussi.

C’est ce ton que l’on veut amener aux éditions du week-end ?

C’est sans doute la raison pour laquelle on m’a demandé de reprendre cette case. Le week-end, un ton plus léger se prête bien.

Est-ce qu’à 19 Heures, on ne demande pas un peu plus de sérieux ?

Le contenu et l’approche sont différents. À 19 heures, c’est plus posé, parce que c’est une synthèse de ce qui s’est passé la journée. À la mi-journée, nous sommes plus dans l’actualité en temps réel. In fine, la présentation ne sera pas forcément la même, mais Luc Gilson reste Luc Gilson… Je ne vais pas devenir quelqu’un d’autre parce que je fais le «19 H». Je me permettrai peut-être plus de choses à 13 heures.

En semaine, vous revenez à la rédaction ?

Je vais préparer les éditions du week-end ! Mine de rien, il y a pas mal de réunions définir pour les sujets «froids», et je serai aussi disponible s’il y a des choses à faire dans l’urgence. En parallèle, je vais travailler sur des projets en production et de nouvelles émissions, autres que le divertissement que je viens de tourner.

Vous ne craignez pas le mélange des genres en passant du sérieux d’un JT, aux rigolades d’un divertissement ?

Il y a divertissement et divertissement. Ici, dans «Faut-il connaître ça pour l’examen ?», mon rôle est de faire apprendre des choses aux gens. Je ne m’investirais pas dans quelque chose où il y a un problème d’incompatibilité. Je vais être le prof d’unif qui invite un maître de conférences pour parler d’un sujet. Certes, il y aura de l’humour, un ton très léger, mais c’est de l’infotainment. Ça rejoint ce que je faisais à «Tout s’explique», c’est-à-dire pouvoir apprendre en s’amusant. Il y a du contenu derrière. Ensuite, quand je fais le fou sur scène pour le Télévie, on pourrait aussi avoir à redire, mais le téléspectateur est conscient que l’on peut avoir plusieurs casquettes. Mais il n’y a pas de grand écart en termes d’image.

C’était votre idée d’aller vers du divertissement ?

Non, on me l’a proposé. La force de ce projet, c’est que c’est un concept 100% belge et original. On en est au stade du pilote. On n’est parti de rien pour élaborer tout un programme. Si la mayonnaise prend et qu’on en tourne d’autres, il faudra sans doute resserrer quelques boulons. On a du déterminer quelle serait ma place et celle d’Olivier, ça m’a permis de participer à l’écriture de l’émission. C’était passionnant aussi.

Un duo avec un humoriste…

Ça m’a amusé ! Je ne connaissais pas bien Olivier Leborgne avant, et on s’est vraiment appréciés en travaillant sur le programme. C’est en public, avec un petit côté stand up quand je m’adresse aux gens. Ça me rappelle la scène et le contact avec le public, loin du quotidien d’un studio de JT aseptisé. C’était très chouette…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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